Giresse : « On touche au nirvana »

Sur le plateau de L’Équipe 21 hier soir (vidéo en fin de brève), Alain Giresse a bien joué le jeu de l’interview vérité (et de sa petite musique de film d’horreur quelque peu oppressante) dans l’émission « L’Équipe du Soir ».

Le nouveau sélectionneur du Mali a évoqué la carrière de son fils, Thibault, joueur de l’En Avant Guingamp, sa trace laissée à Bordeaux et dans « son » Parc Lescure, où il a été fêté en héros le weekend dernier pour la fin des Girondins dans ce stade, mais aussi ses anecdotes avec le sulfureux président marseillais Bernard Tapie et son départ délicat du poste de sélectionneur du Sénégal et ses rapports avec un Demba Ba à qui il taille un sacré costard. Évidemment, dans les propos du « Petit Prince de Lescure », c’est le passage sur le FCGB, dont il est indiscutablement LE joueur de légende, qui nous intéresse le plus :

« Au moment du coup d’envoi fictif que je donne, je me dis que par rapport à tout ce que j’ai fait dans ce stade… Avec le recul, on se demande ce qu’il pourrait arriver d’autres, et on rêve à ça. On espère que cela puisse se passer un jour. Et là, ça se passe. Donc là, on touche au nirvana. C’est quelque chose de très fort. Vu mon histoire avec ce club, cette ville, ce stade et ce public, avec mon surnom (« Gigi » NDLR) que vous pouvez entendre, vivre ça en plus c’est… Je me dis que je peux partir tranquille. De Lescure en tout cas.

(…) Être coach des Girondins, je l’ai voulu un jour. Je me disais que m’asseoir sur le banc des Girondins, ce serait sympa. Puis à la réflexion, je me suis dit qu’un coach pouvait subir ce que, malheureusement, les coaches subissent quand ça ne se passe pas trop bien. J’ai donc dit stop à cette idée, à cause de cette situation que je vivrais mal, fatalement. Je n’aurais pas voulu que ça écorne tout le reste. Je garde donc mon vécu à Bordeaux à part dans ma vie, sans l’égratigner. »