Riolo : « Bonnissel est très bon, c’est juste qu’il n’est pas écouté »

Lors de « l’After Foot » d’hier soir, tous les thèmes de discussion menaient à… Bordeaux, à qui RMC avait consacré une grande part de son antenne à l’occasion de l’évènement « Adieu Lescure ». Ainsi, même lorsque le débat portait sur le foot argentin, avec un consultant dédié, les propos ont dérivé vers le FCGB, à travers des anecdotes de recrutement…
Jonatan Mac Masia : « Quand je recommande des joueurs d’avenir à des clubs, notamment français, je sais très bien que le championnat argentin a des spécificités, techniques, tactiques, culturelles, et que, parfois, les meilleurs joueurs locaux ne réussissent pas en Europe, ou s’y révèlent de façon surprenante. Pour moi, le meilleur exemple c’est Claudio Yacob (de West Bromwich Albion), un des meilleurs 6 d’Angleterre aujourd’hui alors qu’il était quasiment anonyme en Argentine. Bordeaux n’en avait même pas voulu pour 500 000 euros. Les Girondins ne font cependant pas partie des quelques clubs français qui me consultent. A ces clubs, sans dire les noms, je donne les types de joueurs qu’on me demande de chercher pour leur recrutement. On me dit « super », on me paye, mais après on ne donne pas suite. »

Daniel Riolo : « Je viens encore d’en raconter une belle à Baptiste (Lecaplain), après Chicharito, sur un recrutement raté par son club de Bordeaux. Il est vert. Là, il en rigole, mais sur le coup il s’est effondré. Oui, je le dis à l’antenne, mais David Luiz a été proposé à Laurent Blanc par Jérôme Bonnissel, quand il était au Benfica Lisbonne. Blanc ne le connaissait pas, il ne devait pas avoir la bonne chaîne de TV pour le voir. Ça arrive…

Autant, je critique assez souvent Bordeaux, et aussi toute la susceptibilité de ses supporters, autant Jérôme Bonnissel est très bon comme directeur de la cellule de recrutement, c’est juste qu’il n’est pas écouté. Car pendant des années, notamment avec Gillot, il a proposé de très bons joueurs, dont Lucas Moura quand il avait 16 ans. A l’époque, mettre 2-3 millions d’euros sur un gamin comme ça, on peut bien comprendre que ça ne se soit pas fait… Même si on voit aujourd’hui ce qu’il donne. Sur un exemple comme David Luiz, c’est différent. Mais bon, on préfère prendre des Savic, quand il faut faire plaisir à un ami agent… Et le président, vu que c’est le dernier qui a parlé qui a raison avec lui, il ne dit rien. C’est plus important d’aller faire une dégustation de vin. (…) Il faudrait peut-être que notre spécialiste argentin ait le numéro de Bonnissel pour lui donner ses noms. Mais c’est vrai que Bonnissel n’est pas écouté. »