Pauleta et Micoud n’oublieront jamais Lescure

Malheureusement, l’attaquant Pedro Miguel Pauleta et le milieu offensif Johan Micoud n’auront pas joué ensemble aux Girondins. Mais les deux anciens grands joueurs du FCGB des années 90 et 2000 se souviennent, bien entendu, du Parc Lescure et en racontent leurs souvenirs, à quelques jours, quelques heures, de le voir accueillir son dernier match des Marine et Blanc.

Pauleta : « J’ai énormément de bons souvenirs ici à Bordeaux. J’y ai vécu trois belles années avec beaucoup de succès, de buts. Savoir que c’est la dernière saison pour les Girondins dans ce stade, disons que c’est un peu triste… Qui plus est dans un stade comme celui-là, très emblématique. Mais c’est la vie d’un club, c’est comme ça. C’est un stade qui date, qui a vécu, et qui a besoin de se reposer un peu. Le club et les supporters vont avoir de la chance de bénéficier d’un tout nouveau stade, offrant de bien meilleures conditions. Mais Chaban-Delmas, c’est un stade qui va rester dans la mémoire de tous les joueurs qui y sont passés. Y compris son grand tunnel… C’est quelque chose de spécial ! Quand les choses ne se passent pas bien, c’est un tunnel très long… Que ce soit pour arriver sur la pelouse, ou aux vestiaires ! ».

Micoud : « Après le titre de 99, nous ne savions pas si nous allions fêter ça tout de suite ou attendre le
lendemain. Mais ce qui est certain, c’est que ce sacre était
l’aboutissement d’un groupe qui vivait bien ensemble. Finalement, dans
l’avion, nous apprenons que Lescure a été ouvert au public pour nous
accueillir et qu’il affiche presque complet. C’est ce que nous voulions,
mais nous étions un peu incrédules car ce n’est pas dans les habitudes
de la ville, d’ordinaire si réservée.

Avant d’atterrir à Mérignac, vers 2
heures, le pilote survole le stade. Et là, nous voyons, dans la nuit, les
lumières des projecteurs. Il régnait là une atmosphère incroyable. Après
nous être grimés dans le vestiaire, pour la première fois, nous
empruntons le tunnel sans pression, relâchés. Et durant tout le trajet,
nous entendons cette foule chanter, crier sa joie à pleins poumons. Nous
avons pris tout notre temps pour parcourir les cent cinquante mètres.
Nous nous sommes arrêtés juste avant de déboucher sur le terrain pour ne
pas en perdre une miette.
Nous nous délections de ces instants-là, les
supporters aussi. Tous ceux qui ont vécu cette fête s’en souviendront à
vie. Cette nuit-là a marqué toute une génération ».