Communiqué des Ultras de France

Suite aux incidents du Trocadéro et aux récents affrontements entre supporters marseillais et lyonnais après le report, samedi, du match Nice – Lyon un communiqué co-signé par une quarantaine de groupe Ultras des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 est paru pour dénoncer le traitement et la stigmatisation dont le mouvement ultra était, selon eux, l’objet et appeler à plus de justice :

« En quelques jours les Ultras sont devenus l’ennemi public numéro 1. Avec les incidents du Trocadéro et la confrontation opposant des supporters lyonnais et marseillais, le Ministère de l’Intérieur et la LFP annoncent de nouvelles mesures répressives contre les supporteurs.

Les incidents du Trocadéro sont tout d’abord révélateurs des erreurs commises depuis plusieurs années par les pouvoirs publics: en interdisant la réunion de supporters en association et en multipliant les dissolutions d’associations déjà existantes, ils privent les clubs d’interlocuteurs crédibles et responsables. Avec des groupes de supporters organisés et structurés, jamais cette fête ne se serait déroulée ainsi.

Les supporters bordelais dans le virage Sud du stade Chaban-Delmas

Nous rappelons aux autorités publiques et sportives qu’elles auront pour tâche d’organiser l’Euro 2016, et qu’elles seront garantes de la sécurité des supporters européens. Si la LFP et le Ministère de l’Intérieur sont déjà incapables d’encadrer quelques centaines de supporters français en déplacement, comment feront-elles face au déferlement de centaines de milliers de supporters venant de toute l’Europe ?

Nous avons toujours assumé nos responsabilités lors d’incidents impliquant nos groupes. Qu’un supporter soit sanctionné lorsqu’il enfreint la loi est normal et nous ne le contestons pas. Mais notre souhait est que la sanction soit à la mesure de la gravité de ses actes plutôt que de subir des lois d’exceptions ou des jugements inéquitables.

Cette réponse établit le bilan de la politique répressive qui s’est
révélée inefficace et contre-productive. Les récents incidents sont la
preuve que la politique adoptée par le gouvernement et la LFP est
inadaptée et surtout inefficace.
« 

NB : Signé par des (ex) groupes du PSG, de Lyon, de Saint-Étienne, de Bordeaux ou de Montpellier (entre autres) ce communiqué n’a été signé par aucune association marseillaise.