Bedouet : « Chez nous, Gourcuff n’a jamais été blessé »

Avant que ne se joue le match Montpellier – Lyon (1-5) où le joueur s’est mis en valeur, le site de So Foot avait publié hier une interview d’Eric Bedouet, le préparateur physique des Girondins de Bordeaux, à propos de… Yoann Gourcuff. Bedouet, homme d’expérience du staff bordelais depuis plus de 15 ans, présente le champion de France 2008/09 de façon pour le moins élogieuse, tant sur le plan sportif que sur ses qualités athlétiques et son investissement humain dans le travail du groupe.

« Le groupe s’est aperçu qu’on avait affaire à quelqu’un de hors normes. Au niveau technique et au niveau physique. Physiquement, pour moi, c’était un vrai monstre. Il était extrêmement pointilleux, il voulait connaître tout le déroulement des choses, savoir pourquoi on faisait tel exercice. Il nous fallait constamment être à son écoute, et lui expliquer. Alors on a fait des tests particuliers, justement pour lui expliquer, et là, on s’est rendu compte qu’il avait un potentiel physique énorme. Énorme. Et puis, avec Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset, il fallait qu’il fasse exactement ce qu’on lui disait de faire. Parce que c’est quelqu’un qui a tendance à faire plus. Et c’est ce qu’il s’est passé lors de sa deuxième saison chez nous. Comme cela a très bien marché lors de la première, il s’est dit qu’en ajoutant 10 à 15% de travail en plus, il allait donc obtenir 10-15% de résultats supplémentaires. Mais non ! Ce n’est pas comme cela que ça se passe, la préparation physique. Donc voilà, c’est un type intelligent, dont on ne garde que des bons souvenirs. Il n’y a qu’à voir ses analyses de matchs. Quand il termine le match, il livre quasiment une analyse d’entraîneur, il a du recul. Cela peut être énervant pour certains, mais c’est extrêmement agréable quand on a de bons rapports avec lui. (…) Chez nous, il n’a jamais été blessé. Je ne peux pas vous dire ce qu’il se passe à Lyon, je ne connais pas vraiment les dossiers.

(…) C’était une adoration. Tout le monde l’adorait à Bordeaux. Il revient souvent, d’ailleurs. C’est quelqu’un qui ne nous a donné que du bonheur. Cela fait 43 ans que je suis dans le milieu, j’en ai vu, des matchs. Et bien j’ai des frissons quand je pense à certains de ses matchs. Vraiment. Par exemple, à Rennes, à 10 contre 11, où on devait absolument gagner, quand il met cette reprise à la dernière seconde… Tous les joueurs avaient bien compris qu’il fallait le protéger de toutes les agressions physiques dont il pouvait être victime. Il fallait le mettre sur un piédestal, comme un grand joueur capable de tirer le groupe vers le haut. (…) Le groupe l’adorait et le lui faisait sentir. Et ça, il adorait. Il sentait un groupe, un club, des supporters derrière lui. À Bordeaux, c’était le roi, mais il n’en profitait pas du tout. La seule toute petite chose qu’il doit améliorer, c’est de mieux accepter son côté star. Ce n’est pas une tare, d’être reconnu. Au contraire même. C’est quelqu’un d’extrêmement timide et de très réservé. Cela le gêne trop d’être mis au-dessus. Être mis en compétition, à très haut niveau, avec quelqu’un d’autre, peut éventuellement le gêner. Il n’aime pas le côté star de ce métier. Il va falloir qu’il fasse des efforts, parce que ça fait partie du jeu. »

Entretien complet à lire ICI !

Pour rappel, Gourcuff devrait – sauf très improbable prolongation à Lyon
– être libre et donc gratuit en indemnité de transfert à la fin de
saison.
Nul doute qu’il y aura des clubs intéressés… Dont les
Girondins ?