Planus : « cette équipe est assez mature pour évoluer dans son jeu »

Une longue et intéressante interview de Marc Planus est publiée ce matin sur le site du FCGB. L’expérimenté défenseur central vanté par Willy Sagnol vendredi dresse un portait de Monaco, l’adversaire à venir des Girondins, puis parle des soucis d’effectif des Marine et Blanc, dont la blessure de Cheick Diabaté, et de l’importance pour lui et sa défense de moins encaisser de buts

« On est pénalisé offensivement avec ces absences, sachant que Cheick (Diabaté) a été très performant depuis le début de saison… avec un jeu atypique sur lequel on s’appuyait beaucoup. Wahbi (Khazri) nous apporte cette malice offensive qui nous manquait peut-être ces dernières années… Et on perd notre capitaine Lamine (Sané), qui est important pour notre assise défensive. Mais en effet, il y a des jeunes tels que Younès (Kaabouni), qui aura une carte à jouer, ou Thomas Touré, qui a été plus qu’intéressant jusque-là. Le fait de se retrouver en pointe, tout seul, lui permettra de montrer une facette de ses qualités que l’on n’a pas encore vues. Et peut-être qu’il se montrera aussi plus décisif, quand il se retrouvera en situation face au but. Julien (Faubert) peut revenir en milieu de terrain, et apporter beaucoup de puissance et de vitesse sur son côté… Il ne faut pas trop insister sur le fait qu’il nous manque des joueurs, même si c’est une réalité. Mais je suis convaincu que le groupe a certaines ressources et aussi un banc suffisamment large, pour palier ces absences. (…) Donc je ne suis pas inquiet, parce que cette équipe est assez mature
pour évoluer dans son jeu.
Après, jusqu’où pourra-t-on aller ? Ça…Il
faut qu’on se donne à fond, pour pouvoir être jugé là-dessus.

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(…) Si on enlève la défaite face à Lyon (0-5), est-ce que le classement des défenses est modifié, ou pas ? Je trouve quand même que l’on ne défend pas trop mal, par rapport à ce jeu très offensif qu’on essaie d’avoir. Passer de la saison dernière à celle-ci… Quand je vois le nombre d’occasions qu’on se crée… Ou le temps qu’on passe avec le ballon à construire, je me dis que le ratio, certes, ne répond pas encore aux attentes de l’entraîneur. Mais en changeant radicalement de philosophie, comme on essaie de le faire, je trouve qu’on a réussi à limiter la casse. Mais oui, il y a toujours eu un classement des défenses, avec un 0-5 à domicile…Mais cette saison, j’ai souvent été spectateur, et j’ai trouvé que la défense tenait bon, et rassurait les milieux et les attaquants, tout en leur permettant de se projeter offensivement, plus rapidement. Mais les chiffres sont bien là, je vous l’accorde… même si je suis convaincu qu’on peut encore mieux faire. Et je miserais une pièce sur le fait qu’en deuxième partie de saison, on défendra mieux, en prenant donc moins de buts. (…) Avec ce fait de se projeter plus rapidement vers l’avant, on verra moins d’erreurs commises, comme cela a pu être le cas par le passé. Cédric Yambéré aura plus d’expérience, Nicolas Pallois, qui a été plus qu’excellent durant les six premiers mois, va encore se bonifier, et Lamine (Sané) aura envie de prouver, à son retour, qu’il nous a manqué… Il y aura plein de bonnes choses. Je le redis bien, je n’ai pas peur, et je suis convaincu qu’on va progresser, parce que tactiquement, on a appris au cours des six premiers mois. C’était une philosophie particulière avec laquelle le coach est arrivé, et on y a tous adhéré. Il nous avait prévenus que défensivement, parfois, ce serait assez compliqué, mais que chaque problème avait aussi une solution.

(…) Tous les entraîneurs vous diront que chaque système a ses avantages et ses inconvénients ! J’ai vécu un match face à Toulouse, en championnat (victoire 2-1), dans lequel on joué à trois, et dans lequel on a été en difficulté par moments. Là (Toulouse, en Coupe de France), on a joué à quatre, et je n’ai pas senti qu’on l’avait été ; Cédric (Carrasso) a fait un arrêt dans le match, malgré un but encaissé. Mais il y a eu des matches ou à quatre, on a pris cinq buts, et d’autres, où l’on jouait à cinq derrière, et dans lesquels on a mis cinq buts ! Donc, il n’y a pas de vérité. C’est juste que parfois, on essaie aussi de s’adapter à l’adversaire, lequel offensivement peut-être très bon, ce qui implique que nous pourrions avoir du mal à le canaliser. Alors, par sécurité, on passe à trois derrière, car psychologiquement on se dit qu’on est un peu plus nombreux et qu’on va arriver à le contrer, mais le 4-4-2 face à Toulouse, il était très intéressant ; avec, pourtant, une charnière centrale inédite (Ilori-Planus, NDLR). Mais on a réussi à être cohérent dans le jeu. Donc, je ne suis pas sûr qu’il y ait de meilleurs systèmes que d’autres… »