Nguemo : « Je sais que ça va se réaliser bientôt »

S’entraînant à Nancy (L2), son club formateur, depuis peu après l’échec de sa signature à Lens alors qu’il s’entraînait dur dans le Nord depuis cet été, Landry Nguemo (29 ans), laissé libre par Bordeaux à la fin juin, explique sa situation à France Football et fait preuve, comme souvent, d’une belle sagesse :

« Je n’ai pas pu rester car mon contrat ne pouvait plus être homologué en dépit de l’aval partiel de la DNCG concernant le recrutement lensois. Le club a d’abord fait signer ses jeunes éléments (Atrous, Boulenger,…) avec les 4 millions d’euros qui on été levés et, malheureusement, ça ne s’est pas concrétisé pour moi. Il ne restait plus assez d’argent pour pouvoir valider mon contrat. J’aurais souhaité rester, c’était mon projet. J’étais certain de pouvoir m’engager après ce que les dirigeants m’avaient promis.

(…) Des clubs se sont manifestés, mon agent attend encore des réponses mais je suis confiant. Ma priorité est de rejouer au plus vite, je sais que ça va se réaliser bientôt. Le principal, c’est que je sois encore suivi de près par des formations. Maintenant, il faut juste que je me fasse mal sur le plan physique pour ne pas trop souffrir à la reprise ! Il ne me manque plus que la compétition pour retrouver le rythme et ainsi enchaîner les efforts.

(…) 2014 était parfois compliqué mais vous savez, partir au Brésil pour y disputer la Coupe du monde, c’est quelque chose ! Même s’il n’y a pas eu les résultats escomptés au final (élimination au premier tour), ça reste encore une aventure extraordinaire. Aujourd’hui, j’ai un an de plus, j’ai acquis une certaine expérience et de la maturité donc je ne vais pas tirer sur 2014. Il y a eu des hauts et aussi des bas, c’est comme cela qu’on avance. Et puis, sur le plan personnel, j’ai ma fille qui est née cette année donc je ne peux qu’être comblé !

(…) Bien sûr que je suis déçu de ne pas signer à Lens… J’ai passé quatre mois là-bas. Si je suis resté aussi longtemps, c’est parce que j’y ai cru jusqu’au bout, jusqu’à la déception. J’avais des propositions de Belgique (Standard de Liège, ndlr) mais aussi d’ailleurs l’été dernier, et là je me retrouve dans cette situation. Je me suis bien entraîné, je sais que je suis en bonne condition. J’ai réalisé du bon travail à Lens et je poursuis mes entraînements à Nancy depuis mi-décembre. Je n’ai pas pu rester au RCL mais après, il y a bien plus grave dans la vie… (…) J’ai côtoyé Valéry Mézague (décédé le 15 novembre 2014) en sélection, mourir à 30 ans d’une crise cardiaque, c’est injuste. Je pense aussi à Albert Ebossé (attaquant camerounais de la JS Kabylie décédé le 23 août 2014, à 24 ans), il est en train de jouer au foot et il se prend un projectile… C’est notre passion, on est heureux d’être sur un terrain et c’est très frustrant quand on ne peut pas y être. Mais à l’arrivée, on relativise et on se dit qu’il y a de vrais drames à côté de ça. »

Vu la triste actualité du jour (l’interview a été mise en ligne ce merci 7 janvier à 9h42), qui fait passer le foot au Xième plan, il ne croyait pas si bien dire…