De Tavernost : « Je préfère renoncer à un joueur qu’imaginer qu’il puisse y avoir des choses cachées dans l’achat de ce joueur »

Sur le plateau de BFM Business durant la semaine dernière, le dirigeant d’M6, l’actionnaire des Girondins, Nicolas de Tavernost, a commenté pendant une vingtaine de minutes l’actualité économique du géant médiatique. Un entretien (vidéo à voir ci-dessous) plutôt assez technique parlant notamment de la déréglementation, mais également de regroupement des entreprises médiatiques plurimédia et de diversifications des investissements, qui tourne donc bien évidemment en très grande partie autour de l’univers audiovisuel, mais dans lequel le FCGB est abordé (à partir de 15.45). Des questions sont ainsi posées à « NdT » sur les « affaires » qui agitent le monde du foot ces derniers jours autour notamment des soupçons de rétrocommissions louches sur certains transferts à Marseille et sur des matches de Ligue 2 truqués impliquant principalement le club de Nîmes.

« Je pense qu’il faut être très attentif dans le football afin de ne pas décourager les industriels. Pourquoi il y a des affaires ? Parce que le football manie beaucoup d’argent et parce qu’il y a une réglementation qui n’a pas toujours été faite entre clubs par la Ligue. Je crois qu’il faut encourager des industriels comme nous pour investir dans le football, car c’est une garantie vu que nous sommes côtés en bourse, que nous sommes transparents et que nous faisons très attention aux procédures du le football. Moi, je préfère renoncer à un joueur qu’imaginer qu’il puisse y avoir des choses cachées dans l’achat de ce joueur.

(…) Je n’ai aucun renseignement sur l’affaire du transfert de Gignac à l’OM, je ne commenterai évidemment pas les propos des uns et des autres. Je connais certaines personnes qui ont été mises en garde à vue et pour lesquelles j’ai des relations tout à fait amicales. Donc je ne m’amuserai pas à faire la moindre critique sur ces gens là. Je dis simplement qu’autour du football, il y a des choses qui ne sont pas normales et qu’il faut être très attentif. Les clubs sont tous parfois confrontés à des situations qui sont anormales et donc il s’agit de faire le ménage de ce côté là.

(…) Écoutez, pour moi ce sont aux instances professionnelles de nettoyer tout ça. Il est extrêmement important que, tout d’abord, chaque président de club soit responsable de sa propre action et qu’on mette des règles capitales comme de parfois savoir renoncer à un transfert, à un joueur, à une vente etc… Deuxième chose, il faut aussi sanctionner tous les comportements déviants et ne pas attendre que la justice le fasse. Et la troisième chose, il faut aussi que l’État prenne sa part de responsabilité, et n’encourage pas ces choses par une fiscalité et des charges sociales trop élevées… Il faut qu’il y ait une égalité sur le plan fiscal et social pour qu’il n’y ait pas de tentative de contourner les lois fiscales et sociales. Le problème de Monaco participe à ça… »