OM – FCGB, l’analyse statistique

Faisant écho à notre analyse statistique d’avant match et à notre focus sur le duel Sertic – Payet, voici, à partir des différents chiffres de la LFP (avec Amisco), et aussi des sites Squawka et WhoScored (avec Opta pour les deux), différentes statistiques pour tenter d’analyser la rencontre gagnée hier par l’OM face aux Girondins (3-1).

Avec 2 fois plus de tirs et même 3 fois plus de tentatives cadrées (26 dont 12 cadrés contre 12 dont 4 cadrés), malgré des occasions très franches pour Touré et Khazri, Bordeaux n’est donc pas parvenu à empêcher Marseille d’être encore très performant dans la création de situations de frappes. Pourtant, la débauche d’énergie et l’intensité ont globalement bien été là chez les Marine et Blanc, ainsi qu’une application technique réelle (77% de passes réussies pour Opta, 80% pour Amisco), mais tout de même inférieure à celle d’un Olympique de Marseille qui a eu, comme à son habitude, la possession (56% de possession et 85% de passes réussies pour Opta, 60 et 82 pour Amisco).  

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On constate tout de même que la domination territoriale des Marseillais n’a pas été si nette que cela et que 27% du match s’est déroulé dans le camp phocéen, contre 32% dans le camp girondin et 41% au centre du terrain. Comme quoi, Bordeaux est tout de même parvenu, au moins par moments, à contenir le jeu olympien  et à pénétrer dans les 35 derniers mètres pour porter le danger. Mais là encore, bien moins que l’inverse… Aussi, la répartition du jeu marseillais (31% à gauche, 33 dans l’axe et 36 à droite) a été bien plus cohérente que celle des Girondins (25% à droite, 31% dans l’ae et 44% à gauche). Ce n’est sans doute pas un hasard si l’action du but égalisateur de l’OM arrive sur la droite, soit le côté gauche de la défense, celui où Bordeaux s’est parfois enfermé.

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Ces derniers chiffres d’une circulation de balle équilibrée côté Marseille et penchant bien à gauche côte Bordeaux se vérifient également avec la position moyenne des joueurs. Le 4-2-3-1 olympien est bien visible et assez haut tandis que le 3-4-3 tenté par Sagnol est dilué, avec un Poundjé haut, un Mariano bas et isolé par rapport à Khazri, qu’on a plus vu dans l’axe et parfois même à gauche que sur son côté droit.

Pour ce qui est des stats individuelles (issues du site de la LFP et données par Amisco), les 49 ballons joués par Sertic, les 45 de Maurice-Belay et les 40 de Touré semblent bien faibles par rapport aux 71 d’Imbula, aux 62 de Fanni et aux 58 de Djadjédjé. Plus parlant, les 92% de réussite à la passe pour Lémina et Imbula dans l’entrejeu de l’OM et les 83 de Payet, au final auteur de deux passes décisives et très à l’aise entre les lignes bordelaises.

On soulignera tout de même un bon Jaro Plasil (37 ballons, 12 gagnés, 4 perdus et 91% de passes réussies) ainsi qu’un NMB à 83% de réussite à la passe également. Les chiffres de succès dans les passes et de ballons perdus sont d’ailleurs effrayant chez certains, dont Mendy et Thauvin chez les vainqueurs (68% de passes réussies et 17 cuirs perdus pour le latéral, 18 et 71 pour l’ailier, qui n’a cadré aucun de ses 4 tirs), mais surtout chez Yambéré (63% de passes réussies) et Touré, malgré sa générosité et son but (21 ballons perdus et 65% de passes réussies). Outre Yambéré, les autres défenseurs girondins n’ont pas brillé dans l’ensemble, à l’inverse de leurs homologues phocéens (18 ballons gagnés chacun pour Aloé et Fanni, malgré 19 pertes de balle pour le second, et des pourcentages de passes précises plus élevés), qui ont été de moins en moins inquiétés au fil du match par des Bordelais qui on fini par craquer progressivement contre (bien) plus forts qu’eux…