Les stats d’avant OM – FCGB

Même s’ils restent, toutes compétitions confondues, sur 3 défaites en 4 matches (à Lyon et à Paris en championnat, mais aussi à Rennes en Coupe de la Ligue), là où Bordeaux a gagné 3 matches de suite, dont 2 à l’extérieur contre Toulouse et Lens, les Olympiens affichent, en termes de jeu, des chiffres qui correspondent à leur place en tête de la Ligue 1.

Marquant beaucoup sur leur terrain (13 buts en 6 matches, contre seulement 4 encaissés), les hommes de Marcelo Bielsa voient cependant leur buteur N°1 André-Pierre Gignac y être moins prolifique puisqu’il n’a marqué que 3 de ses 10 buts à domicile, soit autant que Dimitri Payet, qui lui n’a pas encore marqué à l’extérieur. A l’inverse, 5 des 6 buts cette saison de Cheick Diabaté (dont 4/5 en L1) l’ont été loin de Bordeaux. Une donnée à prendre en compte si le Malien joue, d’autant plus que Diego Rolan (5 buts au compteur), lui, n’a encore jamais marqué ailleurs qu’à Bordeaux depuis son arrivée en France.

On constate aussi que Marseille, qui après avoir perdu son tout premier match au Vélodrome de la saison (0-2 contre Montpellier) n’a fait que y gagner, ne laisse pas son adversaire revenir quand l’ouverture du score est en sa faveur (5 ouvertures du score, 5 succès)… En sera-t-il de même contre un Bordeaux qu’on sait capable de réagir même mené ? On aimerait ne pas avoir à le savoir, bien que la série en cours de 13 matches sans clean sheet n’incite pas à l’optimisme quant à l’imperméabilité de la défense aquitaine. Surtout face à la meilleure attaque de France depuis le mois d’août.

Une meilleure attaque de France menée par Gignac, son buteur (10 unités), même s’il marque moins à domicile, qui a deux fois plus tiré au but cette saison que Wahbi Khazri (4 buts), joueur tentant le plus souvent sa chance côté FCGB (47 contre 24). Principal pourvoyeur de ballon pour son N°9, Payet a aussi provoqué 3 fois plus de tirs (45 contre 16) que Nicolas Maurice-Belay, qui est encore le meilleur créateur d’occasions des Marine et Blanc bien qu’il n’ait pas joué les 3 dernières journées. Un chiffre qui en dit très long sur l’importance dans le jeu de l’Antillais, malgré des stats peu brillantes. Et sur les vraies difficultés de Bordeaux à créer des décalages sans lui.

Important dans le jeu, Grégory Sertic l’est aussi, même s’il est moins décisif que la saison dernière. Ainsi, avec ses 579 passes réussies depuis le début de l’exercice 2014/15, le N°8 bordelais est devant le relanceur marseillais Giannelli Imbula (538 passes), avec qui son duel à distance sera dans l’utilisation du ballon et l’impression du rythme du match sera crucial. Sans doute le plus souvent dans la même zone que Gignac et/ou Payet, Sertic aura fort à faire, tandis qu’Imbula sera amené à se frotter à Jaroslav Plasil et Wahbi Khazri dans l’entrejeu bordelais en charge de perturber le jeu collectif bien huilé de l’OM. Point fort des deux équipes, le milieu de terrain sera donc sans doute la clé principale de cette rencontre.