Zidane : « Beaucoup plus difficile d’entraîner que de jouer »

Répondant à plusieurs questions sur la Danone Nations Cup, dont il est le parrain principal depuis des années, et à laquelle les U12 des Girondins vont participer, Zinédine Zidane accorde une interview au site du Figaro. L’ancien joueur et « ex futur » entraîneur des Girondins évoque longuement sa décision prise cet été de commencer sa carrière d’entraîneur avec la réserve du Real Madrid :

« Je n’ai pas occupé tant de fonctions que ça dans ce club. J’ai été joueur puis directeur de la première équipe, et je suis devenu entraîneur cette saison. Quand je suis arrivé en 2001, je souhaitais vivre une histoire sur le long terme. En tant que joueur, c’était mon dernier club. Je voulais finir ma carrière ici. Et c’est ce que j’ai fait. Après, il y a eu une coupure. Pendant quatre ou cinq ans, je n’y ai rien fait (rires). Je suis resté à Madrid et j’ai profité de ma famille. C’était important. Je suis resté à Madrid parce que les enfants jouaient ici, étudiaient au Lycée français… On avait trouvé notre ville: ma femme est espagnole, le climat est agréable… Si quelque chose t’attire ailleurs, tu le fais. Mais quand tu es bien où tu es… J’ai donc coupé un peu avec le foot. Et puis comme j’étais proche du président Florentino Pérez, il m’a dit : « Reviens. Il faut que tu fasses quelque chose…» Et l’histoire continue. (…) Je pouvais faire autrement, oui… (Zidane a eu des contacts avancés l’été dernier avec les Girondins de Bordeaux, pour y devenir entraîneur en Ligue 1). J’ai fait le choix du Real Madrid et c’est un bon choix. Il correspond à ce que j’ai envie de faire actuellement.

À un moment de la vie, il y a des choix à faire. Je me suis dit : « Ma carrière de joueur s’est arrêtée. Qu’ai-je envie de faire ?» J’aurais pu choisir de faire plein de choses : du business, par exemple. Mais cela ne m’intéresse pas trop. Ce qui m’intéresse, c’est ce que j’ai toujours fait et qui a véhiculé quelque chose de fort en moi : le foot ! Je me suis alors demandé de quelle manière je pouvais y agir. Comment continuer pour pouvoir transmettre ? La réponse est venue naturellement : entraîner. Ce n’est pas le même métier que quand j’étais joueur ! Ça, c’est sûr ! C’est beaucoup plus difficile, c’est autre chose… Mais avec le travail, je vais y arriver.

(…) J’ai mes convictions et ma façon de les appliquer. Moi, devenu entraîneur, je reste un amoureux du jeu. J’ai toujours aimé le ballon et je veux aujourd’hui que mon équipe joue, que les joueurs s’amusent. Évidemment, il faut un équilibre entre la défense de son but et l’attaque, mais ce qui me plaît avant tout, c’est de voir mes joueurs pratiquer le football que j’aime. Et c’est ce que fait mon équipe depuis le début de la saison: on joue et on joue bien ! Pour l’instant, on a quelques difficultés sur les coups de pied arrêtés, parce que l’on joue contre des vieux briscards rusés qui savent profiter de notre jeunesse. Mais ce que j’attends de mes joueurs, c’est qu’ils jouent au football et qu’ils prennent du plaisir. Et c’est ce qui se passe.