La réussite de Barbet, la galère de Fuchs

A 21 et 22 ans, le défenseur central Yoann Barbet (Niort L2) et le milieu défensif Victor Fuchs (sans club, qui s’entraîne avec la réserve du FCGB) ne sont pas dans la même spirale. Sud Ouest consacre un papier sympathique aux sorts distincts de ces deux joueurs formés presque en même temps à Bordeaux. Le premier, qui a quitté Bordeaux cet été pour signer son premier contrat pro à Niort, s’y est imposé et compte une dizaine de titularisations (pour 1 but et 1 passe décisive), tandis que le second, parti en 2012 pour rejoindre la réserve de la Real Sociedad, entraînée par Philippe Montanier (Rennes) à l’époque, n’a pas percé et est revenu à la case départ.

Barbet : « Je suis épanoui, ça m’a fait du bien de quitter le cocon. Je jouais aux Girondins depuis sept ans et je sentais une certaine pression. Je suis plus concentré, je me lâche et je fais de bons matches. (…) C’était à moi de gagner ma place. La blessure de Frédéric Bong était le moment de montrer au coach qu’il pouvait compter sur moi. Lors de mon premier match, j’ai assuré mes premiers ballons et finalement, ça s’est bien passé. Aujourd’hui, je continue à jouer, malgré son retour (sourire) (…) Une fois, René Lobello (adjoint de Francis Gillot) m’a dit : “Si tu joues en Ligue 2, ce sera déjà bien”. En gros, je n’avais pas le niveau. Je me suis dit que j’allais tout faire pour le contredire. »

Fuchs : « J’ai eu la chance d’avoir un entraîneur français et je me suis très vite adapté. J’y croyais. Mais à l’arrivée de Jagoba Arrasate (limogé depuis, NDLR) je ne jouais qu’avec la réserve. Et pour parler avec Montanier, je sais que j’y serais encore s’il était resté… Je n’ai fait aucun essai depuis mon retour ! Je ne comprends pas… J’ai juste envie de défendre mon bifteck. C’est à croire que deux ans en Espagne sur un CV, ça ne veut rien dire ! J’attends le mercato d’hiver, on verra… Je remercie Patrick Battiston qui me permet de maintenir en forme, sinon, je ne saurais pas quoi faire. »