Gillot : « On me juge sur les derniers mois, pas sur mes 10 ans de carrière »

Quelques jours après sa sortie dans L’Équipe pour « régler » ses comptes, Francis Gillot a refait une apparition médiatique hier, sur RMC dans l’émission de Luis Fernandez « Luis Attaque ». L’ancien coach du FCGB, qui a commencé par expliquer qu’il attendait un nouveau challenge et était rentré chez lui, dans le Nord, où il accompagne notamment son fils (recruteur à Lille) pour voir des matches, confirme que l’envie de coacher est toujours là.

« Les trêves d’inter saison sont courtes car il n’y a qu’un mois pour digérer tout ce qui s’est passé en 8-10 mois de compétition. Mais l’envie revient vite au bout de 2-3 mois sans exercer; » explique l’ex technicien de Lens et Sochaux, avant d’ajouter qu’il ne se faisait « pas d’illusions car (il) na eu aucun contact avec des clubs de L1 » et qu’il n’est pas désireux de « remplacer quelqu’un en cours de saison » pour reprendre un poste… « Mais ça ne dépend pas de moi ».

Par ailleurs, Gillot en a remis une couche concernant son image auprès du grand public, celle d’un entraîneur dépressif, défensif et peu « entraînant », forgée sur ses derniers mois à Bordeaux par les médias. « Vous savez très bien que cette image est le fait de quelques journalistes avec lesquels j’ai eu des soucis et qui se vendent à l’antenne. Moi, je n’ai pas le droit de réponse et le problème est là. Je ne suis ni à la télé, ni à la radio, ni n’écrit dans la presse. A RMC vous avez un confrère que je ne vais pas citer (Daniel Riolo NDLR) qui est pas mauvais pour ça… Mais c’est leur rôle, même s’il y a quand même des choses à ne pas dire. Et c’est peut-être un peu ma faute aussi, car c’est le contrecoup de certains accrochages. Mais moi quand j’ai quelque chose à dire je le dis donc c’est comme ça…

(…) Évidemment que tout ça me vexe car on donne l’impression que Satan est parti et que j’étais la cause de tous les maux des Girondins. Je suis fier de ce que j’ai fait à Bordeaux pendant 3 ans avec mon staff, car on a réalisé de belles choses avec un effectif qui était ce qu’il était. C’est sur la durée qu’on juge la qualité d’un travail pas sur quelques matches ou sur une phrase sortie du contexte et des clichés. J’ai fait 18 matches de Coupe d’Europe avec Bordeaux donc ça veut dire quelque chose. Quand j’ai dit que l’Europa League n’intéressait personne c’est car il n’y avait pas de monde au stade. A part le dernier match à Tel-Aviv où on était déjà éliminé, je n’ai jamais mis une équipe bis, regardez les compos, je n’ai pas fait jouer des mauvais joueurs.

(…) Des erreurs j’en ai faites, qui n’en fait pas ? Mais avec mes adjoints et mon staff, on a beaucoup travaillé et on a fait le maximum. Je n’ai pas de regrets de ce côté là. Ce qui me fait le plus mal c’est qu’on a l’impression qu’après 400 matches sur un banc, tu es un moins que rien. On me juge sur les derniers mois, pas sur mes 10 ans de carrière… »