Sagnol : « Nous n’avons pas une équipe pour défendre »

En complément des deux articles sur ce sujet, et toujours à partir de la conférence de presse de Willy Sagnol avant PSG – FCGB, voici les explications complètes du coach des Marine et Blanc à propos de son recadrage durant la semaine d’entraînement :

 » Nous avons échangé. Je leur ai fait part de mon ressenti et de ma pensée, de ce que j’attends d’eux. Maintenant, c’est terminé. Nous avons crevé l’abcès et nous nous projetons vers un nouvel objectif. C’est toujours difficile de faire, entre guillemets, une « réunion de crise » alors que nous sommes troisièmes au classement. Depuis quelques semaines, je ressens que quelques petites choses vont un peu moins bien. Notre qualité de jeu s’en est ressentie. Je préfère le faire maintenant plutôt que lorsque nous aurions été vraiment dans le trou

(…) Même si les joueurs savent ce que l’on attend d’eux, avec le temps, cela s’effiloche parfois un petit peu. Il faut parfois remettre quelques coups de klaxons. J’ai essayé de stigmatiser certaines choses pour que les joueurs les perçoivent bien. J’ai utilisé la vidéo à cet égard. On ne peut pas interpréter les images. Si cela crée quelque chose positif, tant mieux. Mais ce n’est pas une vraie garantie non plus.

(…) J’ai demandé à ce que les joueurs ne parlent pas à la presse cette semaine, non pas car nous nous estimons en période de crise mais simplement car je voulais que les joueurs se reconcentrent sur les objectifs et sur le terrain plutôt que sur le contexte du match. Ce n’était pas une manœuvre de défiance. Nous n’avons à nous plaindre de rien en ce début de saison. Sur ce que nous avons réalisé, les seules choses qui nous avaient embêté un peu, c’est que nos performances ont été un peu minimisées par rapport à certaines décision arbitrales. Nos relations avec la presse sont très bonnes. Je voulais pousser les joueurs à se reconcentrer sur le carré vert.

(…) En France, culturellement, nous avons toujours tendance a laissé durer un problème en espérant qu’il se règle un peu tout seul. Mes douze années de vie en Allemagne ont fait que lorsqu’il y a un problème, on le règle tout de suite. Même de manière « violente ». Mais il faut trouver un compromis rapidement. J’estimais que c’était le moment de faire des mises au point. Il y a eu des critiques individuelles mais cela reste toujours des critiques d’un entraîneur vers un joueur et non pas d’un homme vers un autre homme. Nous restons très techniques dans nos discussions.

(…) Je veux que les joueurs prennent des risques pour aller gagner à Paris. Nous n’avons pas une équipe pour défendre. Forcément, nous essaierons de faire un résultat par le jeu. Quitte à prendre des buts, nous tenteront d’en marquer. Il faudra hisser notre niveau. Je vais faire avec les joueurs que l’on a. Il faut remobiliser tout le monde. Nous travaillons sur de l’humain. Nous n’avons pas le droit de ne pas tout faire pour réaliser un bon match. Le stade sera plein. Nous jouerons contre des adversaires de stature internationale. Je préfère partir de Paris en prenant cinq buts mais en ayant essayé de jouer. «