La solvabilité des Girondins n’est pas au top

Le site internet LesEchos.fr partage les conclusions d’une étude menée par la société S&P Capital IQ concernant la solvabilité des clubs européens en 2013 et ce « en fonction de données économiques (résultats opérationnels, revenus, spectateurs…), mais aussi de leurs résultats sportifs pour déterminer le risque que ces clubs fassent faillite. »

44 clubs sont pris en compte (le PSG, Barcelone, le Real Madrid et Chelsea n’en font pas partie). Si le Benfica Lisbonne est classé bon dernier, les clubs de l’Ajax d’Amsterdam, d’Arsenal et du Celtic Glasgow constituent (dans cet ordre) le podium, devant Manchester United et… l’AS Saint-Étienne. Le Toulouse FC et l’Olympique Lyonnais sont 10èmes et 11èmes. Les Girondins de Bordeaux, eux, sont 26èmes. Voici quelques explications de l’article des Echos.  :

« Premier constat, les clubs du nord de l’Europe sont mieux notés que ceux du sud. Dans le haut du classement, il y a ainsi quatre équipes anglaises, trois allemandes, trois françaises et une néerlandaise. En queue de peloton, quatre italiennes, deux polonaises, une française, une allemande, une portugaise et une norvégienne. «  Nous ne sommes pas loin d’un clivage entre les clubs du nord et du sud de l’Europe », note S&P Capital. Les clubs les moins bien notés viennent « majoritairement des pays les plus touchés par la crise financière de 2008 et ont probablement le plus souffert d’une baisse plus forte et plus longue des dépenses des consommateurs ». Mais la crise les a tous fragilisés, car aucun des 44 clubs ne bénéficie d’un score supérieur à BB+ et ils sont donc associés à un risque élevé. Le meilleur ? Arsenal (BB+), résultat «  d’une performance sportive stable et de la montée en puissance des revenus de l’Emirates Stadium ». Mais aussi d’un bon contrôle des finances et d’une politique d’achat de joueurs «  frugale ».

«  Les plus grandes équipes cotées en Bourse montrant une performance régulière en match tendent à avoir une meilleure évaluation de crédit ». Ce qui peut expliquer d’ailleurs le bon classement de Saint-Etienne (5e), Toulouse (10e) ou Lyon (11e), entreprises bénéficiant d’un bon retour sur capitaux investis et d’un faible endettement, qui «  laisse à penser qu’ils utilisent d’abord du financement en fonds propres plutôt qu’une approche plus risquée par la dette ». Même si les 40 grands clubs français cumulent 200 millions d’euros de déficit, ils sont loin des 3,5 milliards de dettes du foot espagnol ou des 442 millions de dettes du Benfica, perçu comme le club ayant le plus de risque de faire défaut… »

On comprend mieux pourquoi l’ASSE (avec notamment son salary cap) a été pris en exemple ces derniers temps par plusieurs clubs français, dont les Girondins qui, après plusieurs années de déficit, veulent retrouver une meilleure stabilité financière pour l’arrivée du nouveau stade. Un objectif clamé par l’actionnaire M6 depuis des années. Tout comme une volonté claire de trouver un partenaire financier pour élargir le capital du club. Chose qui serait sans doute plus aisé avec une meilleure solvabilité.