« Tout le club a été très marqué par l’image donnée la saison dernière »

Site (de qualité) tout nouvellement créé, Outsider Mag s’est attardé sur les Girondins de Bordeaux dans son tour d’horizon club par club de la Ligue 1 version 2014/2015. Une interview très intéressante de Lawrence Leenhardt (L’Equipe) est proposée pour faire un bilan de la saison dernière et surtout une projection vers la suivante, avec un point sur Willy Sagnol bien sûr et en abordant aussi toutes les facettes du FCGB actuel :
 » Les Girondins ne pouvaient pas proposer la lune à Zidane. Ils ne l’ont pas fait. Je pense qu’ils ont fait de gros efforts pour le faire venir, mais à un moment, même ces gros efforts n’ont pas pu le convaincre de franchir le pas. Ça s’est joué à pas grand-chose, mais il n’a pas voulu prendre ce risque.

(…) Les joueurs et le club avaient vraiment besoin de changement et Willy Sagnol incarne cela. C’est perceptible au quotidien, dans les entraînements, la façon de parler aux joueurs, de les accompagner. C’est l’opposé de Gillot, je pense qu’il a été briefé au départ ! On sent les joueurs contents de ce changement d’attitude, même s’ils bossent aussi dur. Ils ont l’air d’adhérer au projet, ce qui n’était plus le cas avant. Attention, comme les autres, il sera jugé sur les résultats, le contenu des matches, c’est normal. Au début, tout est nouveau, tout beau. Il ne faut pas être dupe. Je dirais que la vie a repris un cours normal. On en est presque à apprécier qu’un coach nous dise bonjour quand il nous croise, c’est dire !

(…) Je pense que faire jouer l’équipe est la principale mission fixée par les dirigeants ! Lors de sa présentation, il n’a été question que de plaisir, de spectacle, de jeu à retrouver. C’est clair, non ? Bien sûr, les Girondins souhaitent jouer le haut de tableau, retrouver l’Europe avant l’entrée dans le Nouveau Stade. Mais tout le club a été très marqué par l’image donnée la saison dernière. L’effacer est leur premier souci.

(…) À la veille de la reprise, on voit une équipe se dessiner. Comme il y a eu très peu d’arrivées, il va s’appuyer sur les cadres, Carrasso, Plasil, Sané, Mariano, Sertic. Jussiê s’est blessé (six mois), c’est un gros coup dur. Ce qui va changer, c’est qu’il a l’air de vouloir composer avec les jeunes. Cette fois, ils sont encouragés, accompagnés, et certains — ignorés jusque là — ont pointé le bout du nez, comme Touré ou Sala. «