Henrique tacle les médias et n’exclut pas de « revenir un jour »

Avec Carlos Henrique, le proverbe « Loin des yeux, loin du cœur » ne semble pas s’appliquer quand on lui parle des Girondins de Bordeaux. Nouvelle preuve dans l’interview qu’il a accordé à Chez Les Girondins (revenus du Brésil), donnant notamment des explications sur son départ du FCGB – non souhaité à la base et qui s’est décidé en février suite à un problème familial – et sur la dernière saison compliquée qu’il a vécu au club… dans lequel il n’est pas contre revenir travailler à l’avenir, si l’opportunité se présente.

Le défenseur central qui a rejoint Fluminense cet été avoue ainsi que le traitement médiatique négatif qui a été réservé à Bordeaux lors de la dernière année sous Francis Gillot a pesé très lourd dans les têtes girondines et a même un peu plombé l’ambiance dans le groupe au quotidien.

 » Plus que les entraînements, je crois que c’est l’ambiance en dehors du club qui pesait sur le groupe. Tout le monde se moquait de nous, on ne comprenait pas pourquoi. A en croire certains médias, Bordeaux était la risée du football français, une rigolade. Saint-Étienne et Nice se font sortir en tour préliminaire de la Ligue Europa, mais c’est Bordeaux la pire équipe de France, qui fait honte au championnat devant toute l’Europe… On ne comprenait pas cette différence de traitement. C’est surtout ça qui fâchait certains joueurs, plus que les entraînements de Gillot. Et puis on a eu beaucoup de problèmes. Cet hiver, on a joué presque deux mois sans attaquants. A part peut-être Paris, il n’y a pas une seule équipe qui peut s’en sortir avec autant de blessés au même poste. C’est là qu’on a perdu beaucoup de points contre des équipes à notre portée, comme Toulouse ou Bastia. Ensuite, l’équipe a perdu confiance.

(…) Certains joueurs avaient l’impression de faire de bonnes choses et se faisaient descendre dans la presse. Quand on gagnait 1-0, on lisait que c’était de la chance. Il n’y avait pas toujours du spectacle, ok, mais si tu regardes les autres équipes, c’était pareil. Lille gagnait très souvent 1-0, et tout le monde disait « ils sont très forts, solides derrière, avec un bon gardien ». Tandis que nous, c’était « de la chance ». Heureusement, les supporters étaient derrière nous, même si c’était un peu plus compliqué pour les attaquants. Un peu comme quand on a été champion de France. C’était soi-disant uniquement grâce aux coups de pied arrêtés. « 

L’ancien N°3 bordelais, qui révèle aussi la façon très particulière dont il a appris à s’imprégner de la rivalité avec Marseille jusqu’à en devenir un acteur majeur pendant plusieurs années, se montre aussi optimiste pour le Bordeaux de Willy Sagnol, en qui il croit pour lancer les jeunes joueurs de l’effectif et apporter de nouvelles idées dans le jeu :

 » Ça a l’air d’être quelqu’un de bien. Il va avoir un peu de mal au début, tout le monde le compare à Laurent Blanc alors que ce n’est pas le même contexte. Blanc avait repris une équipe mise en place par Ricardo qui tournait déjà bien, tandis que Sagnol est là pour construire. Mais il est jeune, avec des idées différentes des entraîneurs rodés à la Ligue 1. Et puis Bordeaux a de bons jeunes qu’il pourra lancer. Notamment Clément (Badin), qui a impressionné à chaque fois qu’il s’est entraîné avec nous. «