Portrait d’un JLT vu comme jamais

On se demande encore comment on a pu passer à côté au début du mois, et c’est donc avec du retard que nous vous relayons cet excellent portait de Jean-Louis Triaud, publié sur le site Rue89.

Retraçant tout le parcours personnel et professionnel de celui qui dirige les Girondins depuis 1996 (excepté un retrait de 6 mois en 2002), ce portrait complet revient aux fondements de « JLT ». Son ascension progressive (et assez opportuniste) au sein du club est présentée, après un retour sur ses études, qui ne le préparaient pas vraiment au monde du vin (sa véritable profession vu qu’il a un statut de président bénévole). Un focus est aussi fait à propos des deux rencontres marquantes de sa vie : d’abord avec sa future femme, François Martin, fille d’Henri Martin, le président du FCGB de 1961 à 1971, grâce à qui Triaud, ancien joueur de rugby, a mis les pieds dans le monde du football ; puis avec Nicolas de Tavernost, rencontré durant leurs études communes à Sciences Po Bordeaux, qu’il convaincra par la suite (non sans mal) de faire de son groupe, M6, l’actionnaire des Marine et Blanc.

Revenant sur la période actuelle, plus difficile sportivement et financièrement que celle de la fin des années 2000, et aussi sur les couacs du bilan d’ensemble (globalement plutôt bon cependant) des 15 ans de l’ancienne « petite chaîne qui monte » comme actionnaire des Girondins de Bordeaux, « NdT » confie ainsi les erreurs stratégiques commises par la direction qu’il forme avec Triaud, camarade d’enfance et homme de confiance :

« On s’est enflammés dans des prolongations qui ont pesé lourd dans les finances du club, ont empêché des recrutements ou l’émergence des jeunes. Il y a aussi eu des choix d’entraîneurs ‘olé olé’ après Blanc (référence à peine masquée à Jean Tigana, NDLR) et des recrutements qui étaient des conneries comme Christian, qu’on a acheté très cher à Paris en 2001 et qui a été nul avec nous. »

Via d’autres témoignages (les journalistes Lawrence Leenhardt et Frédéric Laharie, le porte parole des Ultramarines Laurent Perpigna, le lunettier et homme d’affaires Alain Afflelou, président entre l’époque Bez et celle de Triaud) nous apprenons aussi comment l’actuel dirigeant bordelais n’était, à la base, pas prévu pour durer dans ce rôle, comment – malgré un caractère un peu particulier et un style décalé – il parvient à entretenir et à maintenir de bonnes relations avec médias, supporters, partenaires et collectivités pour conserver l’image du club, ou encore quelle a été son implication dans le projet de nouveau stade et quels sont ses rapports, vraiment passionnés, avec le monde du sport.

Encore une fois, nous vous recommandons vraiment la lecture de ce portrait multi-facettes de notre président, aimé ou détesté, mais décidément pas comme les autres.