« Il fallait protéger Valbuena car il s’attirait les foudres du public »

Déjà à l’honneur d’un portrait dans So Foot, Mathieu Valbuena a aussi accordé un entretien à onze mondial et s’est vu consacrer un autre portrait par 20 Minutes. Le site officiel des Girondins relaye d’abord un extrait de son interview, dans lequel il se rappelle de sa formation à Bordeaux avec Philippe Lucas (encore coach des U19 aujourd’hui), tandis que, pour 20 Minutes, des anciens coéquipiers de Langon-Castest (alors CFA 2) se rappellent du drôle de « phénomène » qu’il était déjà, sur et en dehors des terrains :

Valbuena : « Philippe Lucas m’a tout appris pendant les trois années que j’ai passée avec lui. Me protéger, chercher à être constamment entre le ballon et l’adversaire, par exemple. Jeune, je ne m’occupais que du ballon, pas de l’adversaire. Désormais, j’ai une priorité, faire le geste juste, et un second objectif : me protéger. Le mieux est d’être en mouvement et de jouer simple. J’ai toujours été en mouvement mais il m’a fallu gagner en expérience pour dépouiller mon jeu. Je n’ai plus peur maintenant. Mon adversaire, je ne pense qu’à le mettre en difficulté. »

Jean-Pierre Léglise
(son ex-entraîneur à Langon-Castets)
: « On avait l’habitude de récupérer des jeunes qui ne passaient pas pro à Bordeaux. Mathieu, je l’avais déjà vu avec les 19 ans. Jean-Louis Garcia [ancien coach de Lens et Angers, alors entraîneur de la réserve des Girondins] m’a dit que je pouvais y aller les yeux fermés. On sait que Bordeaux ne l’a pas gardé à cause de sa taille. Les dirigeants disaient que pour garder quelqu’un d’aussi petit, il fallait qu’il soit vraiment au dessus et ils considéraient qu’il ne l’était pas. Bon, ils se sont trompés.(…) Il plongeait déjà, même quand on ne le touchait pas. Je lui disais de se calmer un peu car parfois, à l’extérieur, il était vite la tête de turc du public. »

Stéphane Aymont (ex-coéquipier et capitaine de Valbuena à Langon-Castets) : « Même à l’entraînement, des fois, il nous faisait disjoncter mais on l’excusait car il était au-dessus. Il avait déjà une attitude arrogante, il fallait le protéger car il s’attirait les foudres du public et les adversaires devenaient plus rugueux. »