Henrique n’aime pas les Marseillais

Pour ce qui sera donc sa dernière rencontre au Parc Lescure pour les Girondins de Bordeaux, face à l’Olympique de Marseille qui plus est, Carlos Henrique s’est fendu, dans son interview du jour accordée à Sud Ouest, de plusieurs déclarations marquantes, faisant quelques flashback ainsi qu’un bilan émouvant sur ses 9 saisons (2005-2014) passées à Bordeaux (portfolio à voir ICI). Il conclut en abordant le match du soir, et en déclarant son aversion pour le rival historique N°1 des Marine et Blanc :

(Son arrivée) « Dans ma tête, j’avais beaucoup d’envie mais surtout énormément de doute. Je quittais le Brésil pour la première fois de ma vie, j’étais un gamin. Avec le recul, je peux dire que je n’étais pas prêt pour un aussi grand défi. Heureusement, Ricardo et les autres brésiliens étaient à mes côtés pour m’aider à m’adapter.

Mon adaptation au jeu a été compliquée. Au Brésil, un défenseur est fait pour défendre. Ici, il est presque obliger d’assurer la première relance. Pour mon premier match contre Sochaux, j’étais mort physiquement après 15 minutes de jeu, je me disais : « Ils n’arrêtent pas de courir partout ! » Et puis la pluie, les terrains gras… Je ne connaissais pas tout ça.« 

(Les blessures) « J’ai connu des moments difficiles à Bordeaux à cause des blessures. Mais je savais que je reviendrai. Pour les adducteurs, j’ai vraiment douté. Le moment le plus triste, c’est un soir à la maison quand mon fils Thuram, un vrai supporter des Girondins, ma source d’inspiration, m’a dit : « Papa, tu joues encore au foot ? Mes amis me disent que tu as arrêté… » J’ai réussi à me soigner, je suis très croyant, je l’ai pris comme une mission. »

(Son but en finale de la Coupe de la Ligue 2007 contre Lyon) « Le sommet de ma carrière, c’est sûr. Une finale au Stade de France, celui de la finale 1998, où Zidane a marqué ! Après ce titre-là, on a commencé à faire douter Lyon, à vraiment trouver une équipe, cette victoire annonçait les titres suivants. Le match a été très difficile. Tout le monde pensait qu’on en prendrait trois ou quatre mais on était costaud, on courait les uns pour les autres. Pour moi aussi, ce fut un déclic pour ma carrière. J’ai pris confiance en moi, les coéquipiers et le public ont commencé à me regarder différemment. Je me souviens qu’à la fin du match, dans l’euphorie du vestiaire, Ricardo m’a embrassé et m’a dit : « Tu vas voir, ta vie à Bordeaux va changer ». Je ne le croyais pas. Mais au retour à l’aéroport de Bordeaux, je vois tous ces gens qui chantent mon nom ! Aujourd’hui on me parle de ce but, de la « mitrailette ». Ce match m’a fait entrer dans l’histoire du club. »

(Sa vision de l’Olympique de Marseille) « Je n’aime pas les Marseillais. Ils pensent qu’ils sont les plus beaux. J’espère que les supporters vont pouvoir les chambrer un an de plus. »