Pour Faubert, il manque un « métronome ». Comme Fernando…

Face à la presse avant le match contre Nice (vidéo ci dessous),Julien Faubert a répondu aux questions des journalistes sur son retour de blessure, sur la mauvaise dynamique de l’équipe bordelaise, mais aussi sur les manques dans le jeu, la tactique et l’état d’esprit, sur la mentalité du public français, sur le duel face aux Aiglons ce soir, sur la disette de Dario Cvitanich et, enfin, le possible retour de Fernando Menegazzo, évoqué cette semaine par le joueur lui-même et par Jean-Louis Triaud. Voici une retransciption de certains de ses propos.

« La défaite contre Lyon a été un gros coup d’arrêt. On sortait de 2
matches corrects contre Evian et Lorient. Les journaux on dit qu’on
avait refusé le jeu… On a du mal dans le sens où quand on marque on a du mal à produire du jeu. On ne sait pas attendre et bien défendre. Je
n’ai aucune idée de pourquoi on ne joue pas libéré. C’est notre péché
depuis pas mal de temps…Même dans les tribunes on peut ressentir notre
stress dans certaines phases, sur certains ballons qu’on utilise mal.
On manque de lucidité. Peut-être qu’on se met trop la pression et qu’on
ne calme pas assez le jeu. On devrait se lâcher, mais on ne le fait pas et je n’arrive pas à l’expliquer.

On ne peut pas jouer tout le temps au sol, on s’adapte à l’équipe adverse aussi. Parfois,
ça devient instinctif de jouer en l’air vu les caractéristiques de nos
joueurs devant, même si des fois on fait de bonnes phases au sol.

Quand on joue en l’air, on est dans un fauteuil, on ne prend pas de
risques. Or on doit persévérer dans le sens de produire du jeu au sol,
même si on est contré et qu’on perd des ballons. On a cette peur de
mal faire qui nous fait déjouer. Ce ressenti je l’ai même eu depuis les
tribunes. Marquer est un acquis pour nous une fois qu’on l’a fait, alors
que c’est justement le plus dur commence. Nous avons le mauvais raisonnement.
Pourtant,
on a les joueurs pour jouer au ballon. On y arrive parfois… Quand je
vois Guillaume (Hoarau), comment il est utilisé avec juste des longs
ballons – même s’il est grand et bon de la tête, il aime toucher le
ballon et construire – je me dis qu’on peut se servir de lui autrement.

Il manque un métronome au milieu, quelqu’un qui temporise, qui calme le jeu quand il faut. On a du mal avec les transitions temps forts – temps faibles. Il y a un certain manque de maturité, de caractère.
Parfois, même si c’est chaud sur le terrain, on ne devrait pas
paniquer, être fébrile et balancer. On grillé beaucoup de jokers, si ce
n’est tous… On est dans la frustration avec les matches contre Lyon ou
Sochaux.
(…) Fernando, je l’ai toujours adoré. J’ai joué avec lui pendant 3 ans, j’ai beaucoup apprécié ce joueur. Il sait défendre, récupérer les ballons et se projeter vers l’avant, imposer son calme. Ça pourrait être une très belle option. Un patron idéal. »