Les frondeurs toujours à l’attaque sur l’accord LFP/Monaco

Le conflit qui oppose sept clubs de foot professionnel à la LFP sur l’accord conclu entre la Ligue et l’AS Monaco, est loin d’être terminé. Alors que le patron de la LFP, Frédéric Thiriez, a publié un communiqué vendredi soir dans lequel il oppose une fin de non retour aux frondeurs, le Président de Caen Jean-François Fortin, a vivement réagi au micro d’RMC :
« Je ne demande rien au prince ou au président russe. Ses ronds, il peut se les garder… Je débats sur l’équité. Pourquoi les règlements disent que les clubs doivent avoir leur siège en France ? Pour que l’équité existe. Je serai presque rémunéré par le ministre du Budget pour faire rentrer des ronds dans le budget français.
Chaque club a demandé à son juriste de se pencher sur le sujet. Ils ont dialogué pour qu’à la fin, un document soit envoyé au président de la Ligue pour lui démontrer juridiquement parlant que les décisions n’ont pas été faites dans les normes et que, de ce fait, cet accord est caduque.
Je pense que les juges auront à se pencher sur la question et donner leur avis. »
Pour rappel, le conflit porte sur un accord passé entre la LFP et l’AS Monaco, accord qui prévoit qu’en échange de 50 millions d’euros sur deux ans, l’AS Monaco pourra conserver son siège social en Principauté et les avantages fiscaux qui vont avec. Sept clubs ont porté l’affaire devant le Conseil d’Etat : Caen, Lille, Marseille, Lorient, PSG Montpellier et Bordeaux. Ces clubs mettent en cause la procédure d’adoption de cet accord, mais également le fond. Selon leurs estimations, l’avantage fiscal de Monaco représente quelques 65 millions d’euros par saison… loin des 25 millions d’euros par saison que prévoit l’accord signé par la LFP.