Ménès voit Bordeaux pas moins bon que Lille, Riolo ne voit « Rien d’extraordinaire »

Sur les derniers articles de leur blog respectifs, les consultants Pierre Ménès (C+) et Daniel Riolo (RMC) traitent chacun du match Bordeaux – Lille d’hier. S’ils s’accordent avant tout sur le fait de dire que c’est davantage Lille qui a perdu que Bordeaux qui a gagné, les deux hommes n’ont pas le même regard sur la signification de ce résultat pour le FCGB :

(Ménès) « Enyeama ne battra donc pas le record de Huard. Le gardien nigérian du LOSC n’a pas réussi à garder sa cage inviolée à Bordeaux. Et comme souvent dans ces cas-là, la belle série s’est arrêtée sur un but un peu improbable, ce tir de N’Guemo qu’Enyeama aurait ramassé en sifflotant si Kjaer n’avait pas détourné sa trajectoire. Mais si le dernier rempart lillois a fini par céder, les Nordistes avaient aussi le droit de réagir et de tenter d’égaliser.

Le souci c’est que, face à une équipe qui n’a finalement pas beaucoup moins de qualité qu’elle – et un style assez semblable de surcroît – les hommes de Girard n’ont pas existé. En termes d’envie, d’engagement, d’explosivité, Bordeaux a été nettement supérieur au LOSC, qui a rendu une assez pâle copie. Arracher des victoires 1-0 c’est bien, mais quand tu veux renverser une situation, il faut produire un peu plus de jeu que ça.

Maintenant, il ne faut pas non plus trop en demander à cette équipe, qui a elle aussi le doit de perdre un match de temps en temps, d’autant que cela ne lui était plus arrivé depuis septembre. Encore une fois, cette défaite ne ternit pas le joli parcours lillois. Mais elle ne lève pas non plus les doutes qu’on peut légitimement avoir sur un fond de jeu très médiocre jusqu’ici.« 

(Riolo) « La bonne nouvelle, la seule, pour l’OM c’est que Lille a également perdu. A Bordeaux, le LOSC n’a pas existé. Marquer et tenir, ça sent l’efficacité, c’est aller se confronter au fameux : « seul le résultat compte »… Mais, il se passe quoi quand c’est vous qui prenez un but, qui plus est foireux ? Et bien il se passe que vous êtes incapable de revenir. Comme si rien n’était prévu dans le logiciel. Bordeaux n’a rien fait d’extraordinaire. Un match qui s’inscrit dans la dynamique post-insulte de Triaud. Un match de pro. Rien de fou. Mais en marquant vite et en ne cédant rien, Bordeaux s’est imposé sans jamais trembler. »