Rolland Courbis : « Le Ramadan ? Je m’adapte, tout simplement. En Algérie, on s’entraînait à 23H30… »

En cette période (bientôt terminée) de Ramadan, le jeûne des musulmans, il a été demandé à Rolland Courbis comment il avait composé avec cette pratique religieuse durant sa carrière d’entraîneur. Dans ‘Le Vestiaire’ (SFR Sport), l’ancien entraîneur de Bordeaux, Marseille, Montpellier, Ajaccio, Rennes et de l’USM Alger explique avoir eu une méthode… particulière. Comme souvent.

« Sur cette importance de la religion, moi je n’ai pas de commentaires à faire. Je m’adapte, tout simplement. Quand je suis arrivé en Algérie, oui, nous avons eu des discussions concernant le Ramadan. Je m’étais quand même un petit peu renseigné sur les difficultés que pouvait avoir un athlète pendant le Ramadan, notamment pendant les entrainements. La solution que j’avais trouvée ; qui n’était peut-être pas la meilleure mais qui me semblait la moins mauvaise ; c’était de pouvoir faire les entrainements le soir, à 23H30. Cela permettait aux joueurs de se retrouver en famille, puisque le Ramadan a aussi été créé, à une époque très lointaine, pour qu’il y ait une certaine de convivialité, des rapprochements, mais aussi des disputes de famille qui peuvent se régler pendant cette période particulière… Du coup, les entrainements se terminaient vers 1 heure du matin. Le temps de prendre la douche et de rentrer chez eux, cela permettait aux joueurs de bien dormir, au moins jusqu’à midi. Ensuite, la journée du lendemain était beaucoup plus courte. Ils attendaient l’heure de la permission de pouvoir remanger en famille, puis ils venaient aux entrainements après. Alors, je ne dis pas que c’est LA solution, mais j’avais trouvé ça, j’y avais réfléchi et j’en avais parlé au président, qui avait trouvé ça pas mal du tout. D’ailleurs, tout s’était bien passé après, car le club avait gagné la Coupe. Je ne dis pas que c’est grâce à ça, mais je retiens qu’on n’a pas raté notre préparation de l’intersaison. Après, que les joueurs puissent avoir certaines obligations… Mais là, c’est dur d’en parler, car on n’a pas le temps… Mais ils ont aussi la possibilité de pouvoir jouer et s’entraîneur, comme d’habitude, et de pouvoir rattraper les jours de jeûne ensuite. »