Julien Bée se souvient du stade rempli à 4 heures du matin et de Gigi au coup d’envoi d’Adieu Lescure

Nouveau passage fort de l’interview GA du duo Julien BéeLaurent Brun, auteurs du livre « La fabuleuse aventure des supporters Girondins à Bordeaux » (à commander ICI). Ce coup-ci, c’est Julien qui s’exprime, répondant à une question un petit peu plus personnelle : celle de ses meilleurs souvenirs au Parc Lescure.

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« Mon évènement préféré à Lescure ? En tant que journaliste ou bien en tant que supporter ? Car ce n’est pas pareil, ça dépend… En tant que supporter, la première image que j’en ai ; et d’ailleurs il y a deux pages là-dessus dans le livre ; c’est quand le stade est plein, à 3 heures du matin, pour fêter le titre de 99. Il y avait 40 000 personnes, entre 3 et 4 heures du matin, c’était irréel ! J’en parle encore souvent, c’était incroyable. J’avais des amis, ce soir-là, que je croisais dans Bordeaux, et qui me disaient qu’ils ne pouvaient pas rentrer, car il y avait trop de monde. On était sur les marches, entassées. C’était une nuit de folie !

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Après, en tant que journaliste, maintenant, j’ai un souvenir différent. J’ai vécu ‘Adieu Lescure’ comme journaliste, et c’était très, très difficile, car j’avais deux sentiment mélangés : le supporter ; triste de quitter un lieu fort de sa vie, le stade où il a rencontré sa femme ; mais aussi le journaliste ; qui devait rester neutre et ne pas laisser transparaitre que j’avais la gorge nouée. Et pourtant, j’ai versé une larme au moment où Alain Giresse a donné le coup d’envoi du dernier match, contre Nantes. Car c’était l’apothéose : la star du club, qui arrive au milieu du terrain de son stade, avec le maillot… Même les plus jeunes, ceux d’aujourd’hui, savent qui est Giresse, et que c’est lui la star des Girondins. Alors quand il a donné le coup d’envoi j’ai versé ma larme, car tout est passé dans ma tête, tous ces moments de l’histoire du club, des années 80, ce vécu, cette culture club, ces choses que j’ai en moi, même si j’étais trop petit pour me souvenir de certaines. C’était vraiment très fort, un sentiment incroyable, et mon meilleur moment de journaliste dans ce stade. Qui est d’ailleurs relaté dans le livre. (…) Je sais que je ne pourrais pas faire ce métier et commenter des matches pour un autre club que les Girondins de Bordeaux. »