Andréa Lardez : « Ce n’est qu’à 30 secondes de la fin, quand on a vu le banc débout, qu’on a compris »

Nouveau morceau du passage d’Andréa Lardez, hier soir dans GA. Ici, la joueuse de couloir des Girondins raconte comment, depuis le terrain, l’exploit à Paris (match nul 2/2, après avoir mené 2 à 0) s’est conclu. Le maintien en D1, une « délivrance » pour le coach, Jérôme Dauba, a aussi été un moment fort pour les Bordelaises.

« Les 10 dernières minutes, elles ont été très, très longues ! On demandait à l’arbitre de siffler, tout le banc était déjà debout, on avait connaissance, sur le terrain, de la défaite de Saint-Étienne, donc le temps additionnel nous a paru durer une éternité… On a enchaîné les coups de pieds arrêtés défensifs, sachant très bien que ce n’est pas du tout notre qualité première et qu’elles ont, en face, de très grands gabarits. Nous n’étions pas sereines, oh non… Mais on a sur rester très solidaires et costaudes défensivement.

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En fin de match, notre premier réflexe a été de nous tourner vers le banc pour avoir des indications sur ce qui se passait à Saint-Étienne, contre Guingamp. Sauf qu’on n’a pas trop réussi à avoir la réponse qu’on attendait, de la part du banc, donc on ne savait pas trop quoi faire : tenter le tout pour le tout et aller de l’avant ou essayer de tenir le match nul. On a finalement fait comme on a pu, et, de toute manière, Paris voulait gagner, donc elles ont poussé. Ce n’est qu’à 30 secondes de la fin, quand on a vu le banc déjà débout, qu’on a compris que c’était fini à Saint-Étienne, depuis quelques minutes en fait, et que c’était bon pour nous.

(…) Quand elles sont revenues à 2/2, à 10 minutes de la fin, on pensait au moins pouvoir jouer les coups offensivement, surtout que nos 3 changements avaient été plutôt offensifs. Du coup, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire… Et comme on jouait dans un système à 3 derrière, dans l’axe, et 2 sur les côtés, dont moi, on voulait, si besoin, aller les chercher très haut dans leur camp pour gratter quelque chose et, peut-être, sur un coup de pied arrêté, faire monter vraiment tout le monde. Dans les 3 ou 4 minutes qui ont suivi leur 2ème but, je pense qu’on tout envisagé. Mais c’était vraiment très compliqué car Paris a poussé, beaucoup, et elles ont un tel impact physique, énorme, que sur du jeu long, dans le dos, on a eu du mal. »