Jocelyn Gourvennec : « Ce qui me choque le plus, c’est le manque de reconnaissance du travail accompli »

Il est aujourd’hui l’entraîneur des Girondins de Bordeaux, et d’ici un peu plus de 72 heures il sera opposé à l’un de ses anciens clubs en tant que joueur : l’Olympique de Marseille. En jeu, il y aura une 5ème place de Ligue 1, avec l’Europe en toile de fond, et une série d’invincibilité historique à prolonger. Et Jocelyn Gourvennec espère sans doute ne pas être le premier coach girondin, depuis 1977, à perde à domicile face à « l’ennemi’. Dans le cas contraire, le Breton, qui réalise du bon travail, risque fort de subir ce qu’il déteste le plus dans le football.

« Ce qui me choque, c’est le manque de reconnaissance du travail accompli. Quand, dans un club, une ville, on brûle ce qu’on a aimé. Je me remémore encore la banderole anti Didier Deschamps, à Marseille, en 2012, et ce alors qu’il leur avait déjà fait gagner plusieurs titres. Personnellement, j’ai déjà ressenti ce genre d’injustice en tant que joueur. J’ai eu le sentiment d’être écarté sans ménagement par un entraîneur, d’être rayé de la carte, alors que j’étais pro et investi. Lequel ?* Je n’ai pas trop envie d’en parler, car c’est personnel. J’ai digéré, mais ce sont des leçons qui me servent, même encore aujourd’hui, en tant qu’entraîneur, car tout ce que j’ai vécu là je n’accepterai jamais de le faire vivre à un de mes joueurs. Ce n’est pas possible. »

*Il s’agirait de Rolland Courbis, lors de la saison de Gourvennec à Marseille, dont JG avait déclaré ne pas avoir été à l’aise avec le mode de management.