Mathieu Coquin présente son parcours de formation et parle de son changement de poste

Encore dans ‘Girondins Analyse, hier soir, Mathieu Coquin a détaillé son parcours, lui qui évolue actuellement avec la CFA 2 bordelaise, après avoir été repéré du côté de la Guadeloupe. Coquin (19 ans), international français en U17 et en U18, explique aussi avoir, récemment, changé de poste, passant d’un rôle de milieu axial à un autre de latéral droit, où il s’éclate !

« A 13 ans, je jouais en catégorie U14, et il y avait une détection aux Abymes, où les Girondins viennent voir les jeunes, chaque année. Ils ne prenaient que quelques joueurs, 3 Guadeloupéens et 2 Martiniquais aussi, ailleurs… J’ai été dans ceux-là et j’ai été faire le tournoi de Sens, qui est réputé chez les U14, avec Bordeaux. Après cela, on m’a alors recontacté pour me proposer d’intégrer le centre de formation. C’était l’année d’après, à 15 ans. J’étais très content de venir ici. Et puis comme j’ai signé assez tôt, directement de Guadeloupe, c’était une opportunité unique que je ne pouvais pas rater ! Mais je ne réalisais pas que ma famille allait autant me manquer, surtout la première année. Et puis, contrairement à d’autres, je ne pouvais pas trop rentrer le weekend, mais, heureusement, l’objectif foot s’est bien passé. Aussi, les intendants du Haillan étaient proches de nous, donc ça allait. Lors de ma première année au centre de formation des Girondins, j’ai connu un double surclassement, tout comme Albert Makiadi, qui est de la même année que moi. Je m’entraînais déjà avec les U19 l’année de la Gambardella 2013, quand ils la gagnent, et j’étais même le ‘17ème’ pour la finale, à Paris. Mais j’étais encore très jeune, j’avais 15-16 ans, à peine, donc je n’ai pas eu de regrets de ne pas être dans le groupe.

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(…) Au niveau des formateurs, j’ai eu Jean-Luc Dognon, André Pénalva, Philippe Lucas et je suis désormais avec Patrick Battiston depuis 2 ans. Ce qui change au fil du temps ? Les erreurs passent moins, on n’a plus le droit d’en faire, sinon on se prend des buts directement. Le physique compte beaucoup, au sens de l’intensité et de la répétition des efforts, il faut donc progresser sur ces points-là, mais le foot c’est d’abord de la technique, donc on travaille sur ça. Après, le souci, comme vous l’avez dit, c’est qu’au stade Sainte-Germaine, où on joue, le terrain… c’est compliqué. Il faut vraiment rester concentré par rapport à cela, et ça nous gêne parfois pour bien jouer.

(…) Depuis tout petit je joue au milieu ; à droite, à gauche ou dans l’axe, où on m’a fixé ; mais après plusieurs années j’ai ressenti des douleurs au dos, donc je prenais moins de plaisir. Et à un entraînement, alors qu’il nous manquait un arrière droit, le coach Battiston m’a demandé d’essayer. J’ai rtsté, et j’ai pris beaucoup de plaisir, j’étais très bien, alors j’y suis resté. C’est un poste que j’adore, car il faut savoir attaquer et aussi, surtout, défendre, et qu’on doit aimer les deux. C’est sûr qu’on a moins le ballon qu’au milieu, mais on accélère souvent et moi j’aime beaucoup cela. Le coach me demande beaucoup d’efforts, d’être concentré sur l’offensive, j’ai des libertés à ce niveau-là, c’est sûr… Il veut que l’équipe soit haut sur le terrain, qu’on apporte le surnombre sur les deux ailes, qu’un latéral centre et que l’autre puisse être à la réception ; mais dès que l’action se termine on revient vite dans l’autre sens. Depuis un an que je joue en arrière latéral droit, le milieu ne me manque pas trop, mais quand je vois des matches à la télé je me dis, quand même, que je touchais plus la balle quand je jouais au milieu (rire) ! Du coup, avec ce changement de poste, je ne suis plus appelé en sélection, mais tant pis. Je vois aussi que tous ceux qui sont appelés sont déjà pro, donc c’est très compliqué d’y être. Mes modèles ? En tant qu’arrière droit, dans les déplacements, et je suis très attentif à cet aspect du ju, j’aime bien Youssouf Sabaly, à Bordeaux. J’aime vraiment comment il joue. Et puis j’aime bien Serge Aurier aussi, à Paris, car tout son apport offensif peut être un exemple pour moi. »