Christophe Lepetit : « Bordeaux a la chance d’avoir un actionnaire qui couvre ses déficits »

En plus d’expliquer que les Girondins étaient en mesure de fixer des prix élevés pour d’éventuels départs de leurs jeunes talents offensifs (Malcom, François Kamano ou encore Adam Ounas), Sud Ouest révèle que les finances bordelaises vont… mieux, après six années de suite avec un déficit au bout du compte.

« Le club pourrait, pour la première fois, se rapprocher de l’équilibre financier en cas de qualification européenne à la fin de la saison. Il redécouvre surtout une marge de manœuvre (un peu) plus importante l’année où les droits TV vont augmenter » écrit ainsi S.O, qui a également sollicité l’éclairage de Christophe Lepetit, responsable des études économiques au Centre de Droit et d’Économie du Sport de Limoges. Ce dernier précise donc :

« Bordeaux n’est ni un bon ni un mauvais élève au niveau financier. S’il avait été un bon élève, il aurait été à l’équilibre. Bordeaux a été à l’image de ses homologues français : des revenus qui ne parviennent pas à compenser toutes les charges et donc il y a un déficit d’exploitation assez conséquent. Il est resté stable durant quatre-cinq ans, mis à part la très mauvaise saison en 2014–2015. Comme beaucoup, Paris Sain-Germain mis à part, les Girondins ont bien vendu en 2015–2016 ce qui leur a permis d’améliorer assez sensiblement le résultat net, revenant dans un déficit relativement acceptable. Bordeaux a aussi la chance d’avoir un actionnaire qui couvre tous ses déficits saison après saison. »

La gestion prudente des Marine et Blanc au niveau des dépenses, et l’appui permanent d’M6 pour continuer, malgré tout, de maintenir un certain standing budgétaire pourrait donc enfin payer en cette saison de renouveau sportif, grâce au bon travail de Jocelyn Gourvennec et de son staff.