Jocelyn Gourvennec : « Si on ne pense qu’à la gagne, on ne pense plus à ce qu’il faut faire pour… »

Durant sa longue interview de mardi, à GOLD FM, Jocelyn Gourvennec a plusieurs fois insisté sur la mentalité et l’exigence qu’il fallait pour être au haut niveau. Nouvelles preuves avec ce passage, où il relie cette attitude aux très bons résultats actuels des Girondins et à la dynamique de jeu :

« Sans dire qu’on revient de loin, on sait ce qu’on a traversé pendant la première partie de saison, en étant irréguliers, donc maintenant qu’on arrive à être performants dans la durée on ne peut que vouloir entretenir cela, si on est des vrais compétiteurs, car on a une fin de saison excitante qui nous attend, avec des gros matches. Les joueurs veulent tous jouer l’Europe, mais si on y arrive ce sera la conséquence de notre très bonne deuxième partie de saison et d’une fin de championnat réussie. Donc ne nous trompons pas d’objectifs. On veut cultiver notre mentalité de faire du jeu, mais aussi notre solidité défensive, notre tempérament de gagneurs, afin de garder un collectif fort. Ce n’est qu’in fine qu’on verra, en faisant les comptes pour tout le monde, à quelle place on aura terminé.

Je veux vraiment que nous restions focalisés sur ça, car si on ne pense qu’à la gagne, on ne pense plus à ce qu’il faut faire pour l’atteindre. C’est très important d’avoir la gagne en toile de fond, mais de mettre, surtout, les moyens en œuvre pour l’obtenir, grâce au travail de tout le monde, les uns pour les autres, dans un collectif fort. Avec le ballon, on doit être créatifs, et sans le ballon il faut aller au charbon pour pouvoir le récupérer. Voilà ce que je veux voir jusqu’à la fin de la saison. C’est une question de culture de l’exigence, dans le travail du quotidien, les entraînements, l’application, l’investissement dans tout ce qu’on fait. C’est tout le temps qu’on doit l’avoir, pas une fois de temps en temps, et c’est une vraie mentalité à part entière. Et cela nous apporte le petit plus pour gagner. C’est ma manière de faire et de fonctionner. On n’a pas le droit d’en faire moins, de se relâcher. Et sur cette dernière semaine, pendant la trêve, même sans match le weekend, j’ai trouvé que l’investissement de mes joueurs était très bon. Cela me plait. »