Jocelyn Gourvennec : « Les jeunes ne sont pas beaucoup plus âgés, mais toute l’équipe est plus mature »

« Intransigeant » et confiant dans sa méthode d’entraîneur, malgré des ajustements au niveau tactique et un management en partie souple, Jocelyn Gourvennec a défendu, hier sur GOLD FM, les progrès de son équipe. Le coach des Girondins de Bordeaux estime, malgré une prudence de principe et un rappel à l’exigence permanent, que le FCGB a, enfin, des certitudes dans le jeu.

« Je pense qu’un amalgame s’est maintenant crée. Lors de la première partie de saison, les joueurs me connaissaient moins. Et eux, ils veulent toujours savoir si ce que dit le coach, collectivement ou individuellement, est vrai. Ils ne veulent pas d’artifices, et je crois que les joueurs ont pris confiance quand ils ont vu que j’étais raccord dans ce que je disais, ce que je leur demandais et ce que je faisais. Sur ce point, mettre en accord ses actes et ses paroles, il faut toujours être très attentif et pragmatique. Au bout d’un moment, les joueurs ont pris conscience que ce que je leur disais, sur le terrain à tous ou dans mon bureau en individuel, c’était pour leur bien et que je n’utilisais pas des chemins détournés. J’ai tendance à dire ce que j’ai à dire, pour le bien de tous, sans qu’il y ait trop d’ambigüité, et donc les joueurs adhérent, notamment à mon turnover.

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(…) Aujourd’hui, oui, j’espère que nous sommes à l’abri de rechuter, car nous avons atteint un niveau d’exigence et de confiance qui fait que nous sommes en alerte. On ne peut pas se reposer sur ce qu’on a fait jusqu’à présent, car on n’a encore rien fait, rien gagné. On a simplement montré qu’on avait réalisé des progrès et que notre collectif tenait la route, car il est plus solide et homogène que sur la première partie de saison. Chacun a su y trouver sa place et on a donc une bien meilleure osmose, et ce de manière générale. On doit entretenir tout cela, et le seul moyen de s’éviter des dérapages et des pièges c’est de maintenir la mentalité au quotidien dans le travail et de se lâcher pendant les matches, ce qui est bien plus facile si on les aborde bien. Notre équipe devient plus mâture, on avance, alors que j’ai très, très souvent déploré, à raison, qu’on manquait de maturité lors du début de saison, justement… Désormais, on est moins en manque de cette maturité, alors que, pourtant, les jeunes ne sont pas beaucoup plus âgés, mais toute l’équipe gère mieux les matches, arrive plus à sanctionner les erreurs de l’adversaire, à être patiente. Même à Monaco, récemment (défaite 2 à 1, NDLR), sur le terrain d’une équipe très forte, j’ai vu beaucoup de maturité dans mon équipe. Cela n’a pas été suffisant pour faire un résultat chez eux, mais l’écart était saisissant avec les match de la phase aller, 3 mois avant (0/4, à Gallice, NDLR). »

(Via GOLD FM)