Fernando Menegazzo : « Le départ de Triaud ? Je pense que les joueurs sentiront ce manque au quotidien »

Pour le site Sambafoot, l’ancien milieu polyvalent des Girondins entre 2005 et 2011, Fernando Menegazzo, a donné de ses nouvelles. Le Brésilien (35 ans, retraité des terrains), qui a terminé en défense centrale, avec le brassard de capitaine, revient aussi sur le fait marquant de l’actu bordelaise : le départ de Jean-Louis Triaud.

« C’est un vrai plaisir de pouvoir parler de lui, c’est vraiment une personne adorable, il a été un très grand président, j’ai pu en discuter avec Ricardo après avoir appris la nouvelle et il pensait la même chose que moi. C’est dommage pour les joueurs de perdre un dirigeant comme lui car on avait vraiment l’impression d’être ses enfants à l’époque, il était toujours très gentil avec nous mais savait aussi nous gueuler dessus dans les vestiaires quand cela n’allait pas. C’était une relation particulière que l’on avait et, avec ce départ, je pense que les joueurs sentiront ce manque au quotidien. J’ai été surpris par ce départ, j’ai vu tout cela sur internet, je ne sais pas s’il y a eu un motif particulier mais je pense qu’il y a une certaine usure mentale après toutes ces saisons à s’occuper de tout dans ce club de Bordeaux. Il a toujours été très attaché aux joueurs et au club. A chaque fois que je parle avec des anciens coéquipiers qui ont quittés le club, il y a ce sentiment d’avoir quitté une famille, c’est très important pour bien vivre dans un groupe et c’est grâce au président Triaud que l’on a pu ressentir cela quand on évoluait à Bordeaux.

On était en contact, pas seulement avec les joueurs mais ausi avec les membres du staff, les gens qui travaillaient au club. Je suis vraiment heureux d’avoir pu remporter ces titres durant mon passage de six saisons à Bordeaux. Après les matchs sous l’ère Laurent Blanc, on mangeait au stade après les rencontres, c’est aussi pour cette raison que l’on se sentait très proche les uns des autres et, pour moi, c’est Jean Louis Triaud qui a installé cet état d’esprit. J’ai joué au football dans cinq pays différents et, pour être vraiment honnête, c’est le seul président qui a été aussi proche de ses joueurs, dans ceux que j’ai pu connaitre. Au Brésil et aux Émirats, les présidents changent souvent, en Italie, on ne le voyait que très rarement, mais à Bordeaux, Mr Triaud était toujours présent au quotidien pour nous motiver et prendre des nouvelles des joueurs. »