Jean-Louis Triaud : « Un titre est un plaisir immédiat qui s’oublie très vite, mais les déculottées… »

Jeudi, lors de son point-presse de départ du poste de président des Girondins, pour prendre la tête du conseil d’administration du FCGB, Jean-Louis Triaud a rallumé ses souvenirs sportifs de plus de 20 ans de direction, avec philosophie.

« On se connait tous assez, depuis pas mal d’années, donc vous savez que je n’ai jamais revendiqué aucun titre, aucun palmarès, qui sont les faits d’entraîneurs et de joueurs les ayant gagnés. Moi, je n’ai fait que les accompagner, dans la victoire ou dans la défaite. Et ça m’arrange d’ailleurs, car si je revendique les titres je dois aussi revendiquer les mauvaises saisons, et comme je n’ai pas trop envie de revendiquer les mauvaises saisons je ne revendique pas les titres (rire). Mais, plus sérieusement, tous ces évènements sont vraiment le fait du sportif, que j’ai accompagné avec plaisir. Au fond, la question c’est : ‘Qu’est-ce qui compte le plus ?’… Un titre ? Mais pour vraiment en jouir il faudrait se le voir annoncer en début de saison, alors que ça se conclut bien souvent lors du dernier match, et c’est un plaisir immédiat… qui s’oublie très vite. Par contre, les déculottées, on s’en souvient ! Pour n’en citer qu’une, la demi-finale de Coupe de France contre Calais, en 2000, perdue après des prolongations contre un boulanger, un mécanicien etc, elle me restera historiquement en travers de la gorge.

Mais mon passage reste heureux, avec plutôt des bons moments, des matches de Coupe d’Europe, des déplacements folkloriques… Ici, les responsables de l’UEFA nous emmerdaient car il manquait un peu de lumière à nos projecteurs, alors qu’on a joué des matches dans des pays où, même en tribune présidentielles, on nous installait les chaises plaintes et les strapontins un quart d’heure avant le début du match. Ce sont des souvenirs que j’espère enrichir, avec une nouvelle qualification européenne en fin de saison. Car j’ai bien l’intention de me déplacer encore pour suivre les Girondins lors des matches européens et de gala que le club aura à jouer à l’avenir, sauf si c’est pour aller en Finlande au mois d’août (rire) ! »