Jocelyn Gourvennec évoque la « course à l’Europe »

Toujours dans le cadre de la conférence de presse d’avant-match, Jocelyn Gourvennec a évoqué la bonne dynamique des Girondins, qui leur permet de revenir dans la course à une éventuelle qualification européenne en fin de saison. Pour l’entraîneur bordelais, ce n’est pas une obsession.
« Dans ma tâche aujourd’hui, j’essaie de me focaliser tous les jours sur les aspects du jeu et de la progression de l’équipe. Je n’ai pas, dans mon discours aujourd’hui, l’Europe, l’Europe, l’Europe. C’est quelque chose qui peut tomber… ou pas in fine. C’est important, et bien sûr qu’on veut tous revivre cela, mais au quotidien, pour moi, dans le management de l’équipe et pour les joueurs dans leur progression, on est sur des leviers un peu différents. 
On reste sur le jeu, l’état d’esprit et les progrès. Je pense que les joueurs ont pris conscience des progrès qu’ils ont réalisés. Je pense que cela les aide à se sentir mieux aujourd’hui, que c’est ça qui fait qu’aujourd’hui le groupe se sent bien.
On a besoin d’avoir un bon mélange, de joueurs plus jeunes et de joueurs plus expérimentés. C’est ce mélange qui fait que ca fonctionne bien. Il se trouve que, sur la première partie de saison, les joueurs plus expérimentés étaient irréguliers et les plus jeunes l’étaient aussi par manque de maturité. 
Il a fallu qu’ils réalisent aussi que jouer à haut niveau, jouer dans un club comme Bordeaux, quand on a des ambitions, cela demande une certaine exigence, mais pas que le samedi. Ça démarre du lundi à l’entraînement jusqu’au samedi en match. Sur toutes ces petites choses-là, le groupe a avancé
On a été irréguliers et on est plus réguliers aujourd’hui. Ça nous permet d’être au contact, à la bagarre. On ne s’interdit rien. On a refait le retard que l’on avait à un moment donné mais ça, il faut l’entretenir. On ne peut pas penser que parce qu’on est là aujourd’hui à 39 points, c’est figé, c’est gagné. Évidemment, non. 
Si on est ambitieux et si on a envie de continuer à progresser, ça passe aussi par l’envie de continuer à se bagarrer et d’être là-haut. C’est une motivation, sans avoir à parler ouvertement d’Europe car pour moi, ce sera plutôt une conséquence de ce que l’on sème. On peut récolter, j’espère, en fin de saison. Mais avant de penser à la récolte, je préfère penser à semer. On est derrière trois équipes qui font un très gros championnat et qui sont très au-dessus de tout le monde. Derrière ça reste ouvert. »