Jocelyn Gourvennec : « La progression d’un groupe n’est pas quelque chose de linéaire »

Les propos de Jocelyn Gourvennec retranscrits ci-dessous datent d’avant le match de Coupe de France d’hier, contre Dijon, mais ils valent d’autant plus après la victoire. Car Bordeaux a réalisé un très bon mois de janvier et que les Girondins sont, selon leur entraîneur, en progrès.

« Pour nous, ce qui a été important, je pense, c’est la réaction qu’on a eu après notre très lourde défaite à domicile contre Monaco (0/4). Je crois aussi que nos deux bons matches joués contre Nice, en Coupe de la Ligue (3/2) et en Ligue 1 (0/0), ont été pour beaucoup dans le fait qu’on prenne conscience qu’on pouvait faire de belles choses. On est reparti là-dessus en janvier, avec l’idée de gagner en densité, en dynamisme, en ayant l’intention de presse plus haut, d’aller chercher l’adversaire, comme conte Nice. Se mettre dans l’état d’esprit de refaire ces choses a un peu modifié la tendance, et on est plus solides aujourd’hui, après 7 mois en commun, c’est normal. On est là en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire du club, on repart sur un nouveau cycle, avec un nouveau groupe, et les choses se mettent en place, petit à petit. On avance. On voudrait que cela aille toujours plus vite, évidemment, mais on sait surtout que la progression psychologique et footballistique d’un groupe n’est pas quelque chose de linéaire. Je trouve quand même que nous sommes en progrès.

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Notre début de série a déjà eu des conséquences au classement. On nous disait distancés, mais finalement ce n’est pas le cas… Après, ce que je regarde d’abord c’est notre capacité à progresser, à être plus compétiteurs, à aller chercher plus de résultats positifs, comme celui ramené de Nancy, que nous n’avions pas réussi à obtenir du côté d’Angers 15 jours plus tôt. Ces choses comptent, car maîtriser les matches et gagner par 2 ou 3 buts d’écart c’est rare et peu d’équipes en sont capables. J’aimerais bien qu’on y arrive, on travaille pour, on en voudrait un dans les semaines à venir, mais il faut déjà qu’on cultive cet état d’esprit de progression. Ce serait une bonne chose. Je note aussi qu’à Nancy on termine avec une équipe plutôt très jeune dans l’ensemble, donc moi, mon rôle, est de l’encadrer, de piquer tout le monde, pour empêcher notre irrégularité et gérer l’immaturité d’une majorité de joueurs ayant entre 19 et 22 ou 23 ans, seulement. »