Perpigna : « Rendre hommage à ces gens qui continuent de faire exister ce club à travers leur passion »

Toujours dans son interview pour France 3 Aquitaine, faite au cœur du Virage Sud d’un Parc Lescure vide, Laurent Perpigna, l’un des leaders des Ultramarines, dont le DVD sur « Adieu Lescure » est toujours en vente,
explique comment se déroule, pour les plus fidèles des supporters
bordelais, la vie loin de ce stade pour le moins historique, que le FCGB n’occupe plus
depuis maintenant 1 an et demi. « Skunk » nous rappelle aussi les fondements de
la fameuse « mentalité ultra », dont il est d’ailleurs l’un des meilleurs
représentants.

« Le temps n’a presque rien effacé. On a appris à
s’approprier un nouveau stade, on a déménagé, on a essayé de s’adapter
tant bien que mal à un tout nouvel univers. Et maintenant, c’est vrai que dans
les cœurs des supporters ce stade restera unique
. Et, au-delà ce ça,
il est vrai que ce qui mythifie encore un peu plus le lieu c’est cet
adieu, cet adieu exceptionnel qui a eu lieu et qui est, pour nous
Ultramarines, une des plus grandes et belles réussites que l’association
ait accomplie.

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(…) Être
ultra, c’est nécessairement être incompris. Parce que, souvent, vous
êtes jeunes, vous êtes un peu militants des causes perdues, militants
d’un football populaire, mais on a affaire à un sport qui s’est totalement perverti dans l’argent

Déjà, la première difficulté, c’est la question de la compréhension de
la cause ultra. On a l’impression que la France est un petit peu perdue,
qu’elle se cherche, qu’elle veut adapter son football aux exigences
économiques et qu’elle est ennuyée par les ultras, elle sait pas trop
quoi en faire et voudrait qu’ils soient sages et dociles, ou un peu
exubérants mais pas trop. Mais, d’un autre côté, elle aimerait bien
qu’ils continuent de faire vivre les stades et de donner une bonne image
du football français, sauf qu’elle n’accepte aucune dérive.

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(…) Des
milliers de personnes, à Bordeaux et au Virage Sud, n’ont pas perdu la
passion, continuent de l’entretenir match après match. Match moisi après
match moisi, défaite après défaite, ou, parfois, victoire après
victoire. Tous ces gens-là, aujourd’hui, ils sont l’âme du club et c’est bien
qu’on les reconnaisse en tant que tel
. Donc on envisage un beau
futur, et il faut leur rendre hommage à tous ces gens qui continuent de faire
exister ce club, de le faire vivre, à travers leur passion. »