Girard allume Kita et José Touré

René Girard n’est plus l’entraîneur du FC Nantes depuis à peine 10 jours, et n’y sera finalement resté que quelques mois, mais il a, malgré tout, un gros sac à vider. Et il l’a fait, sans langue de bois sur Canal + Sport, s’en prenant assez violemment à… Waldemar Kita, le président nantais et à José Touré « Directeur du développement » des Canaris, qui a aussi été son ancien coéquipier aux Girondins de Bordeaux de 1986 à 88.

« Je perçois ça d’abord comme un échec. C’est assez terrible de vivre ça, je ne l’avais jamais vécu en tant qu’entraîneur. Je n’avais encore vécu que des bonnes choses. Aujourd’hui, je vis quelque chose d’assez compliqué. Je voudrais m’excuser auprès des supporters car on a fait une première partie qui était très moyenne. J’ai fait quinze matchs avec un capital points assez insignifiant (13). Je tenais à m’excuser, on aurait pu offrir autre chose à notre public.

(…) Kita est fort pour retourner les choses en sa faveur. Après le match de Lyon (0-6), on a discuté tout simplement et je lui ai demandé, s’il sentait que le message passait moins bien, qu’il y avait un problème, de prendre ses responsabilités et une décision si elle s’imposait. Cela a été chose faite dès le lendemain matin. J’ai reçu un coup de fil et on m’a demandé si j’avais un avocat pour régler les problèmes administratifs puisque le président avait décidé de ne pas continuer la route avec moi. Le premier à lâcher, c’était lui. Il m’a berné. J’étais venu avec un projet de club. Nous avons perdu onze joueurs à la trêve et nous n’en avons pris que cinq.

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(…) Après le mercato, est arrivée l’affaire N’Zogbia. Elle a été sans doute le déclencheur de tous les problèmes. Charles était d’accord pour venir, avec de gros efforts financiers, mais il a été tellement bien accueilli… Un beau jour, j’ai appris que mes efforts étaient vains puisque Charles avait reçu des coups de téléphone d’un ancien joueur, qui est un petit peu le fou du roi, José Touré, qui par derrière a démonté ce que je faisais moi, à l’endroit. J’ai dit au président qu’il était hors de question de fonctionner comme ça. C’est le genre de situation qui coupe vite la confiance entre les uns et les autres. Au pays des menteurs, les menteurs sont rois. C’est un menteur, oui. »