Perpigna : « Notre réussite d’avoir transformé l’émotion individuelle forte en célébration collective »

Nouveaux extraits de la longue interview que Laurent Perpigna a livré à G33 (A LIRE ICI) : ceux où le « capo » principal des UB 87 et du Virage Sud nous raconte comment la journée du 9 mai 2015 s’est organisée, autour de l’évènement « Adieu Lescure ».

Pour rappel, une diffusion en avant-première du documentaire des Ultramarines sur ce moment majeur de l’histoire des Girondins de Bordeaux est proposée ce weekend, à leur local. Des DVD de ce film seront ensuite mis en vente par les Ultras.

« Ça a été un marathon de réunions pour avoir toutes les autorisations. Ça a été long, très long. Les autorisations ont tardé à arriver. Le cortège c’était compliqué, car la République y’avait l’hôpital à côté. Je pense qu’on a cependant été persuasifs quant à notre capacité à gérer cet événement. Je pense que David Lafarge (responsable de la sécurité du FCGB, NDLR) a aussi fait un vrai travail de dingue, et vu que c’est un interlocuteur très respecté du côté de la préfecture, ça les a rassurés.

Quand ils nous ont demandé combien de personnes allions nous rassembler, nous avons répondu très sereinement : « Oh pas beaucoup. Quelques centaines. 1500 au plus fort de la journée ». Les chiffres officiels de la préfecture concernant le cortège seront de 10 500 personnes. Bon on avait oublié un zéro mais sinon c’était ça.

(…) Oui, on a été vraiment surpris par l’élan populaire autour d’Adieu Lescure. C’est un événement qui, toutefois, aurait pu se dérouler en catimini. Mais le bureau du groupe a été plutôt très performant. Un nom d’événement qui claque « Adieu Lescure », une bonne typo, et des produits dérivés qui sortent à temps (cartes postales, puis écharpes). Du coup, ça a créé une attente chez les gens. Évidemment l’attente était réelle, l’émotion n’était pas feinte, mais nous avons en quelque sorte aidé les gens à expulser cette émotion. Quitter un stade comme le nôtre nous renvoie inéluctablement à notre relation intime et personnelle avec ce dernier. Notre plus grande réussite aura été de transformer cette émotion individuelle forte en célébration collective. »