Triaud : « Si on attend qu’ils aient 23 ans et qu’ils soient confirmés, on ne peut plus se les offrir »

Depuis quelques mois, voire quelques années, le discours n’a pas trop changé chez Jean-Louis Triaud sur le sujet de la formation et de la politique de recrutement des Girondins de Bordeaux concernant les étrangers. Le président des Marine et Blanc a expliqué sur GOLD FM, que le FCGB devait, à la fois, puiser dans sa formation ; Proyecto Crecer y compris ; pour composer et renouveler son équipe tout en allant miser, selon les besoins, sur de jeunes étrangers susceptibles de se révéler à Bordeaux.

« Nous ne sommes pas des maquignons, nous ne faisons pas de la traite d’enfants non plus, mais, c’est vrai, oui, on regarde la formation de près. Depuis que je suis président, depuis 1996 donc, on a mis en place un mode de calcul voulant que 50% du centre de formation soit financé par la vente de joueurs qui y sont formés. Le centre coûte, en moyenne, 5 millions d’euros par ans, donc cela fait, sur 20 ans, 100 millions. On a donc vendu pour environ 50 millions de joueurs formés au club, sans compter ceux qui sont actuellement dedans, les jeunes, et ceux qui sont présents dans l’équipe pro. Tous ne sont pas titulaires, mais à peu près la moitié de notre effectif est issu du centre. Pour moi, sans que ce soit une question de faire du fric, c’est la bonne méthode que de prendre et de former les jeunes pour constituer la base du groupe pro. Je l’ai déjà dit 100 fois.

Et quand il manque un joueur à un poste, où on n’a pas pu former le profil voulu dans telle génération de joueurs, on prend à l’extérieur, mais aussi un jeune. On nous le reproche, pour Arambarri, pour Thelin, des joueurs qu’on a encore peu vus, mais c’est volontaire de les prendre jeunes, Malcom aussi, mais lui on l’a déjà plus vu. Si on attend qu’ils aient 23 ans et qu’ils soient confirmés, on ne peut plus se les offrir. Regardez Rolan, quand il arrive il n’a pas 20 ans, et il a mis du temps à s’adapter, mais aujourd’hui c’est un joueur confirmé de l’effectif, un international dans son pays. Si on avait attendu qu’il soit reconnu, il serait à un tarif inabordable pour nous. Donc on doit prendre des risques. C’est obligatoire. »