Fargeon : « Un centre doit surtout donner une solution à un attaquant donc autant jouer court sur lui »

Toujours sur les ondes de GOLD FM, Philippe Fargeon a analysé le dernier match des Girondins, péniblement gagné face à Lorient sur le score de deux buts à un, dans le cadre de la 12ème journée de Ligue 1, à l’issue de laquelle Bordeaux est 8ème avec 19 points. L’ancien buteur des Marine et Blanc à la fin des années 80 revient aussi sur les deux passes décisives de Youssouf Sabaly face aux Merlus.

« Oui, gagner à l’arrachée peut être fondateur quand on est en difficulté à domicile, qu’on joue le dernier et qu’il faut à tout prix faire un résultat. Le plus dur, c’est de marquer, on y arrive, mais on prend un but gag à 20 minutes de la fin et là il faut avoir du moral pour revenir et l’emporter, surtout avec un but exceptionnel. Donc oui, cela fait beaucoup de bien de pouvoir gagner un match en se sortant d’une situation difficile. (…) L’entraîneur de Lorient dit qu’ils auraient pu gagner pour essayer de remonter la pente au niveau mental, pour remotiver son équipe, mais Lorient ne méritait ni de gagner ni même le match nul. Le score est, somme toute logique. Gagner ainsi avant une trêve permet de passer une dizaine de jours en étant beaucoup plus tranquille et l’ambiance à l’entraînement sera bien meilleure. Si jamais on avait eu encore un résultat négatif, la semaine aurait été bien plus tendue.

(…) A Bordeaux, un joueur comme Youssouf Sabaly, qui a fait deux passes décisives contre Lorient, fait un début de saison fracassant. Mais il faut aussi dire qu’il est l’un des seuls dans ce cas aux Girondins, avec Carrasso avant sa blessure… Il a une grande influence offensive, même si défensivement il a parfois quelques petits soucis de replacement, mais c’est dû à sa position haute et il faut trouver un équilibre avec le milieu de couloir devant lui, qui doit parfois revenir défendre. A gauche, c’est parfois pareil avec Contento. En tout cas, Sabaly pèse beaucoup sur le jeu et tant mieux. C’est bien qu’un latéral pèse, mais c’est dommage qu’il n’y ait que lui pour peser autant. On voit qu’il a des centres très réfléchis, car il doit s’entraîner à en faire tous les jours. On est toujours plus dangereux quand on centre en première intention, alors que tout le monde va vers le but, que si on part dans des crochets et que les défenseurs sont bien en place. Sabaly a compris qu’il fallait donner le ballon le plus vite possible et chaque fois qu’il peut enrouler un centre pour contourner le premier défenseur adverse il le fait. On fait de plus en plus de changement de jeu, de longs ballons, mais un centre doit surtout donner une solution à un attaquant donc autant jouer court sur lui plutôt que de vouloir juste envoyer un grand ballon dans une zone de la surface. »