« Je considérais Bordeaux comme une ville « football », force est de constater que je me suis trompé »

Hier, le « Moscato Show » (RMC) a fait une très rapide mention d’un entretien d’Émile Ntamack, ancien joueur de rugby du Stade Toulousain et international français, qui est, depuis 2015, entraîneur des lignes arrières de l’Union Bordeaux Bègles.

Cet entretien, accordé à « La Dépêche », bien que datant de mars dernier et étant à remettre dans un contexte de match entre le ST et l’UBB en Top 14, vient remuer le couteau dans la plaie sur le sujet du public bordelais, vu qu’Ntamack affirme que Bordeaux n’est pas une ville de football.

« Avant de venir, je considérais moi aussi Bordeaux comme une ville « football », mais force est de constater que je me suis trompé. Chaque fois que l’on joue, il y a en moyenne 23 000 ou 24 000 spectateurs dans les tribunes du stade Chaban-Delmas. En réalité, ici aussi les gens sont très rugby, on le voit au quotidien, notamment lors des entraînements où les fans sont en nombre. Culturellement la passion pour ce sport est moins ancrée qu’à Toulouse. Forcément, ils n’ont pas la même histoire ou le même palmarès, mais l’amour pour ce jeu existe ici aussi.

Ici, les gens sont autour, mais il n’y a pas nécessairement de pression. Le terrain d’entraînement n’est pas fermé, les amateurs de rugby viennent nous voir, ils se mettent dans les tribunes, pour nous encourager. De nombreuses personnes sont derrière nous. Tout se fait dans la simplicité. Lorsque je jouais à Toulouse, nous étions au sommet, les spectateurs savaient qu’en venant dans les tribunes ils allaient se régaler, ils mettaient une énorme ambiance et nous gagnions tout. Désormais, les résultats sont moins bons, c’est un peu différent. A Bordeaux, il y a une grosse ambiance les soirs de matchs. On sent qu’on nous pousse, ça fait vraiment plaisir… Les deux se valent. (…) En venant de Haute-Garonne, je m’attendais à me faire chambrer par certains, mais les gens sont très respectueux. Lorsque ce sont eux qui viennent au Capitole, nous sommes plus moqueurs. Je crois qu’il vaut mieux être un Toulousain à Bordeaux que l’inverse. (rire) »