Obraniak : « Quand j’arrive en Pologne, j’ai la chance d’être en chambre avec Krychowiak »

Encore dans « Le Vestiaire » (SFR Sport), Ludovic Obraniak a raconté ses débuts délicats en sélection polonaise (34 sélections pour 6 buts et 3 passes décisives entre 2009 et 2014), lui qui avait choisi de représenter sportivement le pays de ses origines mais a connu des difficultés d’intégration, faisant même un break, avant de remettre les choses à plat avec le nouveau sélectionneur, Adam Nawalka, se rendant de nouveau sélectionnable mais n’étant plus appelé depuis des années en raison de la très forte concurrence pour être dans les 23.

« C’était loin d’être simple, car je ne parle pas bien la langue, déjà. Puis il y a l’historique… Quand tu mets les pieds en Pologne pour la première fois et que c’est juste pour jouer au foot, c’est compliqué d’expliquer que tu es imprégné de la culture polonaise. D’autant plus que moi j’ai sauté une génération. Le père de mon père est mort très jeune donc il n’a pas eu le temps de lui transmettre tout ce qui est langage, culture, et mon père ne m’a jamais parlé polonais ni rien. Donc quand j’arrive en Pologne pour la première fois de ma vie, c’est pour jouer mon premier match international. A l’époque, je suis à Lille, car à Metz j’avais été sélectionné en équipe de France Espoirs, et quand je débarque… personne ne me parle. Je ressens un froid. Tout le monde me regarde, mais ils ne me connaissent pas. J’ai alors la chance d’être en chambre avec l’actuel joueur du PSG, Grzegorz Krychowiak (ancien du FCGB, comme Obraniak, et francophone NDLR), car le sélectionneur, Leo Beenhakker, fait une large revue d’effectif. c’est quand même quelqu’un de renom, et je sais que la fédération a poussé derrière lui pour que je sois dans l’équipe, car ils voulaient absolument que j’ai le passeport, mais que lui n’était pas du tout d’accord. Je l’avais senti. On jouait les éliminatoires de la Coupe du Monde 2010, et il avait déjà son équipe, son groupe. »