Dauba : « Ce ne sont pas forcément les contrats fédéraux qui font gagner les matches »

A nouveau sur les ondes de GOLD FM, le coach Jérôme Dauba, en charge de l’équipe féminine des Girondins, a réaffirmé que des lourdes défaites comme celle subie à Lyon lors du dernier match (8 buts à 0, 4ème journée de D1) était normales et pas vraiment inquiétantes car la jeune équipe du FCGB est encore amateure et n’a donc pas les moyens de lutter avec un OL largement plus expérimenté et structuré.

« Il y a une vraie dominante qui est vraiment à prendre en considération, c’est la dominante athlétique. Déjà, on voit des joueuses, en face, qui font 20 ou même 30 centimètres de plus que nous, des joueuses plus puissantes, qui vont beaucoup plus vite. Quand on voit une joueuse comme Jessica Houara, sur le côté droit, elle a passé son match à déborder, à centrer. Elle fait tout plus vite que nous en fait, comme quand Eugénie Le Sommer est entrée en jeu. Techniquement elles jouent toutes juste, avec beaucoup plus de puissance et de qualité technique. C’est trop difficile de pouvoir contrer cet aspect athlétique de vitesse et de puissance. On a déjà affronté Saint-Étienne, mais Lyon c’est multiplié par dix ! Et quand on est au bord du terrain ça va encore plus vite (rires).

Je rappelle qu’aujourd’hui, on fait partie de l’association des Girondins de Bordeaux, et qu’on est donc vraiment amateur, à 200%. A Lyon, à l’inverse, elles sont toutes sous contrats fédéraux, c’est une structure professionnelle. Nous, on n’a aucune joueuse sous contrat fédéral. Elles sont amateurs à 200% et n’ont aucune rémunération, même si, contrairement à l’année dernière, elles ne payent plus leur licence. Bref, la différence majeure, elle est là. Ce matin, les joueuses de Lyon étaient en salle de musculation, à l’entrainement, pendant que les nôtres étaient au boulot ou en cours, pour les étudiantes, et elles viennent s’entrainer le soir, après leur journée de boulot ou de cours.

Quand on fait un contrat fédéral sur une joueuse, si on décide d’en faire, il faut être sûr du niveau de cette joueuse. Nous, dans le recrutement, on a privilégié l’état d’esprit des joueuses parce qu’on ne voulait pas casser l’ossature du groupe de l’an dernier. Et c’est peut-être ce qui fait notre force actuellement, car on a des joueuses qui vivent très bien ensemble malgré la défaite. J’espère que c’est cela qui va faire notre force sur cette année et nous permettre de nous en sortir pour aller chercher le maintien. Car ce ne sont pas forcément les contrats fédéraux qui font gagner les matches. Marseille n’a qu’un point (Bordeaux en a 4 NDLR), Paris a mis énormément d’argent pour être champion et gagner la Ligue des Champions, mais elles n’ont pas encore réussi. »