NDT : « J’ai aussi ma part de responsabilité dans certains choix sportifs qui n’auraient peut-être pas dû être faits comme ça »

Toujours via son interview publiée ce jour sur le site d’RMC, voilà les explications et les aveux de Nicolas de Tavernost sur la gestion douloureuse faite par les Girondins de Bordeaux de leurs deux derniers après-titre.

« On ne refait pas l’histoire, ça ne sert pas à grand-chose. C’est plutôt après le premier titre, en 1999, qu’on s’est laissé un petit peu griser. On n’avait pas beaucoup d’expérience. On a sans doute fait des erreurs d’entraîneurs. Il faut se souvenir que Laurent Blanc, c’est quand même le mérite de Jean-Louis Triaud de l’avoir découvert. On critique beaucoup Jean-Louis Triaud, mais c’est lui qui est allé le chercher à Montpellier, où il était sur le banc… chez lui. Ils ont parlé rugby, foot. Et il est venu à Bordeaux pour son premier job d’entraîneur, et avec quelle réussite. Après, il a souhaité aller en équipe de France. Ça nous a quand même un peu désarçonnés. Ça n’a pas été facile à gérer.

(…) Il y a peut-être des choix sportifs qui n’auraient pas dû être faits comme ça, c’est sûr. J’ai aussi ma part de responsabilité là-dedans. A-t-on laissé partir des joueurs qu’on n’aurait pas dû laisser partir ? Je n’en suis pas tellement sûr. Quand Pauleta est parti, je me souviens, on l’a vendu 100 millions de francs à Paris. Si on ne l’avait pas vendu, il aurait fini son contrat à Bordeaux mais on n’aurait pas pu racheter de joueurs derrière. On avait fait une bourde absolument considérable pour le même montant : on avait acheté Christian. Moi, j’avais honte parce que Thierry Roland, qui habitait dans mon immeuble, me disait : « Il en est où, Christian ? ». C’était une blague. Ça arrive de faire des erreurs. On les a assumées, on les a payées. On aurait très certainement pu mieux faire. C’est le passé. Maintenant, il faut regarder devant nous. »