Valentin Vada : « Mais putain, qu’est-ce que je fais là ? »

En interview dans les colonnes du journal L’Équipe, Valentin Vada est revenu sur sa très longue attente avant de pouvoir porter les couleurs du FCGB en match officiel.
Le milieu argentin, qui a récemment prolongé son contrat avec les Girondins, restera également marqué par son premier match disputé en pro avec Bordeaux.
Extraits :

« (Vertou) c’est mon premier match officiel avec Bordeaux, en Gambardella (3-1). C’était très dur, j’ai fini avec des crampes mais j’avais pu marquer. C’était un soulagement, j’attendais de jouer depuis un an et demi. Je repensais à tout ce que j’avais connu pour en arriver là, tous les moments difficiles quand je voyais mes copains jouer le week-end et moi qui me disais : « Mais putain, qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je ne pars pas jouer en Argentine ?« . Avec ma famille, on se disait que je devais retourner en Argentine pour, à dix-huit ans, revenir en France. Mais avec ces clubs, on ne sait jamais, ils auraient pu ne pas me laisser repartir. Car à dix-huit ans, tu peux intégrer l’équipe première là-bas et ensuite, si tu es bon, ils ne te lâchent pas comme ça. Puis un jour le président (Jean-Louis Triaud) m’a appelé, j’étais au Château (du Haillan) et il m’a dit : « C’est bon Valentin, on a gagné ! » J’étais avec mon père et je me rappelle qu’on sautait partout.« 
A propos de sa préférence entre la signature de son 1er contrat pro, en 2013, ou son premier match en pro, contre Kazan en décembre 2015 :
« Le match, car un contrat, c’est juste un papier. A la fin de la rencontre, j’avais tout jeté en tribune : le short et le maillot, j’avais juste gardé le maillot de la première mi-temps pour ma famille. Et je me suis dit : « Putain, c’est fini, tout le reste c’est du passé ». En arrivant à la maison, j’ai appelé toute la famille en Argentine et tout le monde pleurait de joie. C’est le plus beau jour depuis mon arrivée à Bordeaux. »