Vada : « Numéro 10, c’est le poste que j’aime, celui que je préfère depuis tout petit »

Commentant sa prolongation de contrat au FCGB, le jeune milieu argentin Valentin Vada a confié à Football365 comment sa carrière avait évolué ces derniers mois.

« Déjà, je remercie le coach Sagnol de m’avoir lancé dans le monde professionnel (ndlr : contre le Rubin Kazan en décembre dernier). Sans lui, je ne serais pas là. Je remercie aussi monsieur Ramé de m’avoir donné sa confiance et permis d’enchaîner les matchs. Maintenant, je remercie mon nouveau coach d’en faire de même en ce début de championnat. On a beaucoup travaillé et souffert pendant la préparation, ça me fait plaisir de débuter comme titulaire. Ça ne m’a pas perturbé, parce que j’ai traversé des moments beaucoup plus durs, dans ma vie personnelle et dans le football. Par exemple quand j’avais fait une préparation avec le groupe professionnel avant de descendre directement avec la réserve il y a deux ans. Ça m’a rendu plus fort. J’essaie de m’améliorer jour après jour, de ne rien lâcher, j’ai connu des moments durs. Maintenant que j’en suis là, je ne regarde plus les à-côtés. Je me concentre sur mon travail, sur le foot. Je me sens bien.

(…) Il y a des moments où tu te dis : « est-ce que j’ai bien fait de venir en Europe ? »… J’ai passé des instants difficiles chez les jeunes, parce que je n’ai pas pu jouer pendant un an et demi (ndlr : arrivé à 13 ans, il avait été interdit de jouer en raison de l’impossibilité pour les clubs européens de recruter des joueurs mineurs venus d’une Fédération extracommunautaire, la FIFA refusant de lui délivrer une licence de joueur). A ce moment-là, je me posais beaucoup de questions, je me demandais si je devais rentrer en Argentine et revenir à Bordeaux après mes dix-huit ans. Mais c’est oublié désormais. J’avais la famille à côté, elle m’a beaucoup aidé, elle était avec moi en France ou en Europe. C’est grâce à elle si j’en suis là, et à tous les coachs que j’ai connus pendant ma formation (ndlr : il les cite tous un à un) puis chez les professionnels. Je suis plus mature maintenant, je vois les choses d’une autre façon après avoir traversé tous ces moments. Depuis que je suis là, je m’applique à faire plus d’efforts que les autres, à travailler davantage qu’eux. J’ai beaucoup travaillé avec un coach sportif personnel, je voulais être bien physiquement, ce qui n’était peut-être pas le cas quand je jouais moins. Ça m’a beaucoup aidé pour arriver où je suis ici, j’ai perdu du poids et j’ai gagné en puissance, en accélération, en force. L’alimentation est aussi importante, mes parents me font la cuisine pour que je mange équilibré. Ce sont des petites choses, mais elles ont fait la différence.

(…) Depuis tout petit, chez les joueurs argentins, on aime beaucoup le ballon, l’avoir tout le temps. On veut tout faire (rires). On a cet esprit-là, c’est dans notre nature. On a eu des très bons joueurs dans le passé, comme (Juan Roman) Riquelme ou (Pablo) Aimar, qui sont dans le même profil que moi. Je joue plus bas pour l’instant, mais j’aime ce poste, je m’y sens bien. Numéro 10, c’est le poste que j’aime, celui que je préfère depuis tout petit. J’aime marquer des buts ou faire des passes décisives, mais j’aime aussi faire jouer les autres. Mon nouveau rôle me convient, mais j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Il y a des joueurs cadres, comme Jérémy Toulalan et Jaroslav Plasil, qui sont des exemples pour moi. Je vais apprendre d’eux. »