Bonnissel – « J’avais de plus en plus de mal à accepter les conditions dans lesquelles je travaillais »

Toujours dans son interview accordée au journal Sud Ouest, Jérôme Bonnissel revient et explique les raisons qui l’ont poussé à quitter le club en janvier dernier.
L’ancien défenseur girondin explique que sa relation avec Willy Sagnol n’a pas été des plus tranquilles mais que celle avec le Président Jean-Louis Triaud s’est également dégradée : « J’avais de plus en plus de mal à accepter les conditions dans lesquelles je travaillais. La relation avec Sagnol n’a rien arrangé mais je n’avais plus de discussions avec Monsieur Triaud, il ne m’entendait plus. » confie Bonnissel.
L’ancien responsable du recrutement indique alors qu’il n’était plus écouté au sein du club. Il affirme que les pistes proposées par la cellule de recrutement, notamment en défense centrale, n’ont pas été suivies. Bonnissel avance que la cellule avait proposé des noms comme Lemar (Monaco), Boyata (Celtic Glasgow) ou encore Denayer (Galatasaray), les deux derniers étant sélectionnés avec la Belgique en vue de l’Euro 2016.
Bonnissel évoque enfin son ancien métier : « J’ai toujours dit qu’on souffrait d’un manque de réactivité pour recruter. (…) Quand votre interlocuteur se rend compte que vous ne décidez pas, la discussion s’arrête là. Quand Monchi (du FC Séville) se déplace, il a le chèque avec lui ! « 

Mais malgré tous les problèmes qu’il dénonce, le natif de Montpellier croit en l’avenir du club au scapulaire : « Je suis plus généralement  inquiet pour tout le football français. Bordeaux, malgré ce qu’on dit, se relèvera parce qu’il s’appuie sur des bases solides. Aujourd’hui, le projet du club est simple, comme l’a dit M. de Tavernost : faire revenir les gens au stade. Pour cela, les Girondins doivent se recentrer sur le sportif, avec une équipe compétitive et un entraîneur dans la tradition bordelaise de résultats et de spectacle, avec des objectifs qui ne changent pas au gré des défaites et des victoires. »