Girard : « Ce n’est pas parce qu’on est à Nantes qu’il faut faire n’importe quoi »

Présenté comme nouvel entraîneur du FC Nantes, l’ancien milieu défensif du grand Bordeaux des années 80, René Girard, revient donc à la table de la Ligue 1, après des expériences à Montpellier et Lille puis une année sabbatique. Sur RMC hier il a posé les bases de son travail chez les Jaune et Vert pour réaliser une bonne saison :

« Je vais retrouver ce que j’aime faire, c’est-à-dire le terrain, avec ses bons côtés et les plus difficiles. Mais je vais faire ce que j’aime, donc c’est l’essentiel. Je n’ai pas vraiment douté de ne pas retrouver un banc. Après, dans le football, on n’est jamais sûr de rien. Il fallait que les championnats finissent pour les choses se décantent. J’ai sauté sur l’occasion car je pense que Nantes est un club qui peut me permettre de repartir sur un projet intéressant.

(…) Je crois que dans la vie, avant de porter un jugement sur les gens, il faut essayer de les connaître. Je ne sais pas d’où vient cette « dynamique » contre moi de la part de certains supporters, mais je ne me fais pas de soucis car je n’ai pas d’apriori par rapport à cela. Sinon, je ne serais pas venu à Nantes du tout. On se rencontrera, on en discutera et après il faudra juger par rapport au terrain. Mon rôle est là. (…) Il ne faut pas se fier aux étiquettes qu’on colle aux gens. Je crois
que, quand on regarde mon parcours d’entraîneur, j’ai fini troisième
meilleure attaque et meilleure défense avec Montpellier quand on a été champions. Partout où je
suis passé, on a toujours marqué des buts. La dernière année à Lille a
été un peu difficile mais il ne faut pas oublier qu’on a fini troisième
la première année. Après on tire le maximum d’un groupe que l’on peut
avoir à gérer
. Mais je n’ai aucune arrière-pensée de vouloir jouer
défensivement. Ce n’est pas parce qu’on est à Nantes qu’il faut faire
n’importe quoi. Le but c’est d’être le plus solide et le plus efficace
possible. Après tout dépendra des garçons que l’on pourra avoir dans
l’effectif. L’objectif aujourd’hui est de pérenniser Nantes dans le Top
10, c’est important.

(…) Je viens de passer deux jours à Nantes et on a discuté de l’effectif avec la famille Kita. Il y a des joueurs en prêt, des joueurs en fin de contrat… On s’est vu pour savoir qui on garde ou pas. On a commencé à poser des jalons, des noms, des joueurs qui pourraient nous intéresser. Après cela reste toujours dans le raisonnable. Nantes n’est pas Paris, Lyon ou Monaco. Je crois qu’il faut s’appuyer sur les jeunes et puis arriver à construire quelque chose de solide. C’est ce qui est intéressant aussi par rapport au projet qu’on m’a présenté. Bedimo ? Vada ? C’est une période où ça va jaser. Oui ça me ferait plaisir d’avoir un garçon comme Henri Bedimo dans mon équipe. Il est libre et il fait partie d’une short-list. Après il faut que l’on soit raisonnable et qu’on puisse déjà l’aborder. J’ai vu dans les journaux qu’Henri était annoncé chez nous. Bon, je ne suis pas trop mal placé pour savoir qu’il n’y a pas de contact. On va bosser en essayant de monter la meilleure équipe possible. Puis on verra après. C’est le terrain qui livrera son verdict. »