Guilbert : « Je préfère faire un beau tacle glissé que mettre un petit pont, c’est comme ça ! »

Pour le site FootExpress, le défenseur Frédéric Guilbert, bonne surprise des Girondins cette saison, a tiré un bilan quasi définitif de sa première saison pro :

« En étant poli, ça me fait chier, car un club comme Bordeaux ne doit pas jouer le maintien, mais le haut de tableau. Après, on a une équipe très jeune, on a eu beaucoup de blessés, et cette saison a permis aux jeunes de se dévoiler. C’est de bon augure pour la suite, car on aura un peu d’expérience.

(…) Je jouerai là où l’on me met… je n’ai pas de préférence au poste. Je commence à m’habituer et à prendre goût à jouer dans l’axe, donc c’est bien pour la suite. Quand j’étais jeune, je jouais numéro dix, milieu gauche… mais je prends du plaisir sur le terrain, quoi qu’il arrive. (…) Le tacle glissé, c’est un geste technique comme un autre. J’aime défendre, ne pas prendre de but… Je préfère faire un beau tacle glissé que mettre un petit pont, c’est comme ça ! Parce que ça, c’est pas mon délire… J’affectionne ce geste, que tout défenseur doit maîtriser, mais il faut aussi que j’apprenne à mieux défendre debout et, surtout, à éviter de tacler tout le temps, histoire d’être un défenseur plus complet… Mais le tacle, c’est peut-être ma marque de fabrique.

(…) Dans l’idéal, je souhaite avoir une carrière linéaire tout en progressant, même si c’est fait de plein de péripéties, ce que j’ai déjà vécu plus jeune. Pour prolonger au club, je n’ai toujours pas eu de discussion… J’ai un contrat jusqu’en 2017 et quand on viendra me parler, je serai là. Mais si l’on ne vient pas me parler, on verra… Je suis bien à Bordeaux, j’aime ce club et j’ai envie de continuer. Je ne suis pas décideur de ça, mais je ne pourrai pas attendre une éternité non plus… (…) Sur ma trajectoire ? J’ai été sélectionné une fois en Espoirs et ça s’est très bien passé. On m’aurait dit ça il y a trois ou quatre ans, quand je me suis fait virer de Caen, j’aurais peut-être rigolé. Et quand j’ai signé en début d’année, si l’on m’avait dit que j’aurais joué autant de matches (40), j’aurais rigolé aussi ! C’est la preuve que le foot ça va vite, et dans les deux sens… Il faut faire attention à ça, sachant que quand on est bien, la chute est encore plus forte… Donc, il faut se méfier et toujours travailler. »