Huard : « Il y a un coup à faire pour Bordeaux, il faut y aller pour jouer, se faire plaisir »

Comme une soixantaine d’autres joueurs, dont le milieu Peter Luccin (qui fêtait hier ses 37 ans), Gaëtan Huard a joué à Marseille et à Bordeaux. En fin de carrière, l’ancien gardien de but est resté plus proche de la région bordelaise, et livre, pour GOLD FM, sa vision du Marseille/Bordeaux de ce soir, entre deux équipes du ventre mou de la L1
« Pour Bordeaux, j’attends beaucoup de ce déplacement. (…) La difficulté d’une équipe quand elle a besoin de points, comme Marseille surtout, et on le voit cette saison, c’est que les matches à domicile sont devenus les matches de la peur, plus que ceux à l’extérieur. Marseille à l’extérieur était bon, mais chez eux c’est catastrophique… Ils n’ont plus gagné en Ligue 1 au Vélodorme depuis plus de six mois. C’est pour ça qu’il y a un coup à faire pour Bordeaux, il faut y aller pour jouer, se faire plaisir. Je ne sais pas si le stade sera plein… Je n’en suis pas sûr (rires), parce que les supporters boycottent en ce moment… En attendant, Bordeaux s’est enlevé une bonne épine du pied en prenant trois points à Monaco, ça peut déjà être un gage de confiance pour le nouveau staff. Mais ce gage de confiance il faut le pérenniser, concrétiser cette réaction et garder le respect des consignes tactiques.

(…) En fait, Marseille se retrouve dans la situation de Bordeaux, avant le match de Bastia. Il n’y a plus rien, c’est catastrophique à tous les niveaux… J’ai joué trois ans à Marseille, ce n’est pas facile. Il faut vraiment quelqu’un de charismatique, un taulier qui tient le club. C’est bien d’avoir des actionnaires, mais ils ne sont pas très présents, et quand un chef d’entreprise n’est pas présent ; j’en sais quelque chose ; les souris dansent… Il faut tout recadrer et c’est bien  compliqué car il y a beaucoup de choses qui interfèrent dans et autour du club. Il y a eu des choses dans le staff du club mais aussi dans l’organigramme directionnel qui se sont passées et qui n’ont pas été normales. Qui détient la vérité entre Bielsa et Labrune sur le départ surprise de l’Argentin ? Bielsa a, au final, fait plus de mal à l’OM qu’il ne lui a fait du bien. Il a fait de très belles choses sur six mois voire un an, par rapport au jeu qu’il a amené, mais il s’en va début août et claque la porte sans que le club ne puisse trop se retourner… En plus, l’actionnaire ne veut plus investir et a dit stop, Margarita Louis-Dreyfus essaye d’épurer le club au maximum pour pouvoir le vendre à un tarif plus intéressant, mais ils ne récupèreront jamais ce qu’ils ont misé pendant des années, pour pas grand chose niveau résultats. »